C’est en Savoie que vous retrouverez l’ancien rugbyman professionnel Clément Bärtschi qui a fait le choix de récupérer 2 ,5 hectares de vignes dans le vignoble savoyard du Bugey. Après avoir fait ses premiers pas au sein de grandes propriétés comme celles de Michel Chapoutier et le domaine de la Romanée-Conti, il dompte désormais le Manicle, un lieu-dit qui se définit par une terrasse faite d’éboulis calcaires. Et ce, en cultivant ses cépages avec soin, selon des méthodes de culture en cours de conversion biologique depuis 2019 et biodynamique. Ses vignes puisent ainsi la quintessence de ce terroir pour en ressortir une belle minéralité et une grande fraîcheur dans les vins. Ces particularités sont d’ailleurs préservées par des vinifications délicates et peu interventionnistes. L’idée étant notamment de laisser les levures indigènes enclencher les fermentations et de ne pas, ou peu, utiliser de soufre. Voici donc une figure encore discrète mais qui mérite toute notre attention.

Petit en taille, avec seulement une dizaine d’hectares de vignoble, Manicle est le grand cru de Bugey, appellation du sud-est de l’Ain. Clément Bartschi y possède deux hectares et demi de vignes entourées de murets, sur une terrasse d’éboulis calcaire, au pied d’une falaise. L’altitude, avec près de 400 mètres offre une importante amplitude thermique, pour des raisins d’une grande pureté aromatique. Cultivés en bio, les pinots noirs sont vinifiés en vendange entière en cuves inox. Les fermentations initiées par les levures indigènes s’étendent sur environ trois semaines, puis le vin est entonné en barriques bourguignonnes d’un à trois ans pour douze mois d’élevage. Embouteillé sans filtration, Sous les rochers la vigne dévoile une robe profonde, un nez expressif de cerise, de cassis, relevé d’une touche de poivre et d’une nuance fumée. La bouche est dense, soyeuse, d’une grande pureté de fruit, bien structurée par des tannins fermes. Une très belle découverte, à garder en cave cinq à dix ans.