• Rot 15/20

Avec ce millésime très ensoleillé, voire solaire, il était assez facile de faire de produire des vins plutôt bons, mais plus difficile de produire de très bonnes cuvées. Avec un impact mildiou assez faible et de très bonnes conditions climatiques au moment des vendanges, la récolte a été abondante et saine d’où la facilité de produire des vins simples et faciles, avec beaucoup de fruit, du moins chez les vignerons les plus exigeants. Chez les moins attentifs, on a parfois eu des raisins en surmaturité et avec des rendements pléthoriques : les vins sont alors chargés en alcool et manquent d’acidité, le comble pour un beaujolais… Il conviendra donc être attentif dans ses achats, tout spécialement pour les simple beaujolais ou les beaujolais-villages, souvent thermo-vinifiés, ce qui n’arrange rien dans ce cas…
Pour ce qui concerne les crus, Côte de Brouilly s’en sort particulièrement bien (mieux que sont voisin immédiat Brouilly) en ayant gardé une belle fraîcheur. Morgon, comme toujours, domine un peu les débats, avec des vins plus puissants que d’habitude, qu’il faudra sans doute laisser reposer un peu en cave. La plupart des Fleurie sont au même niveau, même si là encore une certaine puissance se révélera parfois un peu “atypique” par rapport à l’habituel côté délicat du cru. Les autres crus sont plus irréguliers que d’habitude, Chiroubles et, pour une fois Régnié (plus en altitude) dominant sans doute les autres d’une courte tête pour la moyenne, mais, dans chaque cru, les vignerons les plus reconnus ont sorti de jolis vins, en particulier à Moulin-à-Vent.