Difficile de savoir d’où le tannat provient très exactement. Toutefois, certains supposent une origine béarnaise (Béarn, Sud-Ouest de la France) ; et ce, depuis l’Antiquité, sans doute même avant l’arrivée des Romains. Aujourd’hui, cette variété s’étend sur un peu plus de 3 000 hectares dans des vignobles comme Madiran, Cahors, Irouléguy, Saint-Mont, Tursan, Floc de Gascogne, etc. A cela s’ajoute une présence en Amérique du Sud, en Argentine, au Brésil, au Pérou, en Bolivie et en Uruguay, où il fut importé au 19ème siècle.
Le tannat doit son nom à la forte teneur en tanin qu’il confère aux vins. Il se reconnaît à ses grappes moyennes et cylindriques dotées de baies rondes dont la peau mince est très colorée. S’il se montre vigoureux, il est malgré tout sensible à la piqûre de certains insectes et à la pourriture grise.
Le tannat offre des vins qui, malgré leur richesse et leurs tanins, présentent une belle acidité, gage d’un bon potentiel de garde et d’une belle persistance aromatique. Taillés pour la garde, ils délivrent des notes de fruits noirs bien mûrs, presque confits et compotés, d’épices douces et de tabac. Après un repos en cave bien mérité, ils dévoilent des touches de cuir et les tanins fondus permettent de belles associations avec des viandes rouges en sauce.