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Tout savoir sur les formats de bouteilles, niveaux du vin, étiquettes

Autant d'éléments fondamentaux pour apprécier en connaisseur la qualité d'une bouteille... sans pour autant l'ouvrir ! Cette rubrique a pour objet de vous aider à reconnaître rapidement les produits dont le niveau de qualité répond précisément à votre recherche.

 

Les différents formats de bouteille

La bouteille joue un rôle fondamental dans le vieillissement du vin. Autrefois de format sphérique, les bouteilles de vin ont adopté depuis le 18ème siècle un format cylindrique, qui facilite le stockage et la conservation (en raison d'un meilleur contact entre le vin et le bouchon). Il existe différents formats de bouteilles. En règle générale, plus le format de la bouteille est grand, plus sa période de conservation sera importante. En conséquence, un vin en demi-bouteille atteindra son apogée beaucoup plus rapidement que ce même vin en magnum.

Cette différence est due aux phénomènes d'oxydation et d'oxydoréduction agissant différemment par rapport aux volumes. A chaque région correspond un format de bouteille. La bouteille de type Bordelaise (bouteille droite avec épaule haute) est la plus utilisée. Les vins de Bourgogne et de la Vallée du Rhône utilisent une bouteille plus lourde et plus massive. A l'inverse, les vins d'Alsace sont conditionnés dans des bouteilles en forme de flûte.

 

Le niveau du vin dans les bouteilles

Le niveau de vin dans une bouteille est un élément crucial pour déterminer sa qualité, sa conservation et l'étanchéité du bouchon. En vieillissant, le liège devient poreux et favorise ainsi l'évaporation du vin. De ce fait, un contrôle régulier du niveau des bouteilles est un excellent indicateur de l'état du bouchon. Plus généralement, le niveau de la bouteille reflète l'état de conservation du vin.

Un niveau bas pour un millésime récent indique assurément une mauvaise conservation (température et humidité en sont souvent les causes). En revanche un niveau exceptionnel pour un vieux millésime peut paraître suspect.

 

 

Le rebouchage des bouteilles

Au fil du temps, un bouchon perd de son étanchéité,mettant en danger la qualité du vin. Il est donc nécessaire de changer les bouchons tous les 30 ans. Cette opération délicate est souvent prise en charge dans les plus grands domaines. Réalisé par le maître de chai, le reconditionnement d'une bouteille est un acte important pour sa survie. Le nouveau bouchon porte généralement en estampille le millésime d'origine, ainsi que l'année de rebouchage. Par la même occasion, la bouteille sera ensuite recapsulée et réétiquetée.

 

L'étiquette

Lors de l'achat d'un vin, l'amateur n'est pas seulement confronté à un choix qui s'effectue au sein d'une gamme incroyablement riche et diversifiée. Il doit aussi savoir lire l'étiquette. Celle-ci respecte la législation en vigueur dans le pays de production. Complète et précise, elle fournit de multiples indications sur un vin.
Jusqu'en 1728, transporter du vin autrement qu'en fût n'étant pas autorisé, l'étiquette proprement dite n'existait pas, les fûts étant simplement marqués au pochoir. Les étiquettes sont apparues avec le développement des bouteilles, à la fin du XVIII° siècle. Le XIX° siècle a consacré l'âge d'or des étiquettes, véritables œuvres d'art. A cette époque, certains négociants bordelais apposaient leur propre étiquette pour les vins dont ils assuraient l'élevage et la mise en bouteille. Le baron Philippe de Rothschild a agi en précurseur en instituant, en 1924, la mise en bouteille au château. Cette mention, portée sur l'étiquette, apporta la caution d'origine qui manquait jusqu'alors à ses bouteilles.

 

Comment lire une étiquette ?

Le nom du vin

Partout, la qualité du vin est garantie par le nom de la propriété. Dans les régions traditionnelles, un château ou un domaine est considéré comme une marque. Les vignobles du Nouveau Monde possèdent également des domaines, produisant une gamme de vins très large, issue de cépages différents. Le nom du producteur ou du cépage, plutôt que celui du terroir constitue alors la garantie de qualité.

Le millésime

Cette mention, qui marque l'année de récolte des raisins dont sera issu le vin, n'est pas obligatoire. Jusqu'à la fin du XIX° siècle, le millésime était couramment marqué à la main sur l'étiquette. Pour les champagnes, qui résultent généralement de l'assemblage de plusieurs millésimes, seules les années exceptionnelles sont millésimées. Sur des vins très anciens, le millésime peut être effacé. Certains domaines pratiquant l'étampage, indiquent le millésime sur le bouchon.

L'origine du vin.

L'étiquette doit obligatoirement mentionner le pays d'origine du vin. Une autre indication, concernant le nom et l'emplacement du vignoble, se révèle particulièrement précieuse pour les vins de Bourgogne. L'étiquette donne aussi une indication de la catégorie à laquelle appartient le vin (vin de table, vin de pays, appellation d'origine du vin délimité de qualité supérieure - AOVDQS, appellation d'origine contrôlée - AOC).

Le nom du producteur

Celui-ci sera particulièrement important pour les vins de Bourgogne, en raison du morcellement important des parcelles de cette région, du climat très changeant et de la difficulté à cultiver les cépages (le Pinot notamment). Le nom du producteur est également déterminant pour les vins du Nouveau Monde.

Le lieu de mise en bouteille

En France, ainsi que dans la plupart des autres pays producteurs, la législation stipule que cette mention doit obligatoirement figurer sur l'étiquette. En 1924, le propriétaire de Mouton Rothschild a introduit la notion de mise en bouteille au château. Depuis 1969, cette pratique s'est institutionnalisée, et l'amateur préférera une mise en bouteille réalisée sur le domaine de production. Celle-ci peut également être effectuée par un négociant qui s'approvisionne dans plusieurs vignobles. Attention, si cette tâche est effectuée par une coopérative, l'étiquette pourra parfois porter la mention " mis en bouteille à la propriété ".

A examiner avec soin également, dans le cas d'une vente aux enchères : l'état de l'étiquette. L'humidité qui doit régner dans une cave altère immanquablement l'étiquette de la bouteille. Certains domaines acceptent de remplacer une étiquette abîmée. Lors d'une vente aux enchères, l'expert est tenu de préciser dans le catalogue ses éventuelles détériorations ou son remplacement. Une étiquette déchirée entraîne une décote qui, pour certains grands crus, peut atteindre 50%.