Henri Giraud Solera Ratafia champenois ---- (Blanc)

La famille Giraud est installée en Champagne depuis 1625. Maison familiale, Henri Giraud est géré par les 12èmes et 13èmes générations de vignerons. Son vignoble s’étend sur une trentaine d’hectares : 10 ha en propre, complétés par 20 ha en approvisionnements (famille et amis) et fermage. Loin de la vision simpliste d’achat de raison, la maison préfère des relations longue durée avec ses vignerons partenaires. Ainsi, la production annuelle avoisine les 250 à 300.000 bouteilles. Un chai flambant neuf permettra d’augmenter encore un peu la production, mais pas au dépit de la qualité.
Le vignoble, mené de manière raisonnée, est essentiellement planté en pinot noir, situé sur les haut de coteau. Le chardonnay, lui est planté en bas de coteau pour bénéficier de la fraîcheur de la Marne. Le terroir est typiquement champenois : une fine couche de terre et de la craie.
En cave, les vinifications sont les plus naturelles possibles et la fermentation malolactique est systématique. La maison s’appuie sur quelques atouts de force : une réserve perpétuelle commencée en 1990, un travail extraordinaire sur les fûts de chêne, peu de pression dans les bouteilles (ce qui donne une bulle très fine)…

Ce ratafia est élaboré à partir de marc de champagne, alcool distillé à partir des résidus solides des raisins à la fin du pressurage, et de jus de raisin non fermenté. Ici, il s’agit d’un assemblage de 70% de pinot noir et de 30% de chardonnay, issus des vignes du domaine situé à Aÿ. L’ajout d’alcool permet de conserver le jus de raisin, et de stopper la fermentation, produisant un vin très fruité.
La spécificité de cette cuvée d’Henri Giraud est l’utilisation d’un système de solera, traditionnellement utilisé pour la production de xérès mais également pour les vins de réserve en Champagne. Pour cette cuvée, les jus les plus fruités sont élevés en fûts de chêne, le nouveau millésime étant ajouté aux anciens fûts, dont le contenu est en partie transvasé dans des fûts plus anciens encore. L’embouteillage est réalisé à partir du nectar soutiré de l’étage le plus bas et le plus ancien, la solera. Cet élevage atypique produit un vin d’une couleur ambrée au nez intense porté par des notes de cerise confite, d’amande, et d’épices douces. Des notes de marmelade et de noix se dévoilent à l’aération, puis évoluent vers une bouche à la texture onctueuse, où une pointe d’acidité créé un équilibre parfait. Un ratafia qui sublimera des plats sucrés salés.

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