Chinon Clos de la Dioterie Vieilles Vignes Charles Joguet 1993 (Rouge)

Depuis sa création par Charles Joguet en 1957, le domaine cherche à valoriser les terroirs de Chinon de la plus belle façon qui soit. Et ce, avec l'idée qu'un vin est l'expression d'un terroir. C'est avec sa mère, Madame Veuve Joguet-Malécault (dont les initiales ornent les capsules d'étain), que Charles Joguet produit ses premières cuvées. Entre 1962 et 1976, le vignoble s'agrandit de plusieurs plantations : Les Varennes du Grand Clos, le Clos de la Cure, le Clos du Chêne Vert. Il couvre aujourd'hui une trentaine d'hectares (en majorité du cabernet-franc, le reste en en chenin blanc) et s'étend sur plus de 25km, offrant une grande diversité de sols (alluvions, graves, argiles, calcaires...). Ces terroirs sont travaillés en biologique (certifié), les rendements limités et les vendanges effectuées à la main, en petites caisses afin de ne pas écraser les grains. Au chai, les élevages sont longs et le demi-muid est privilégié afin de ne pas marquer les vins d'un boisé trop présent.
Le domaine est aujourd'hui dirigé par Jacques Genet (qui en est le propriétaire, partenaire de Charles Joguet depuis 1985) et sa fille Anne-Charlotte Genet, surtout chargée de la commercialisation des vins. Le Clos de la Dioterie, célèbre pour son terroir et l'âge de ses ceps (80 ans), est le fer de lance de l'exploitation, mais l'ensemble des vins atteint un beau niveau et se place parmi les meilleures productions de Chinon.
Pour plus d'informations sur le domaine,
lire notre article sur le blog iDealwine.

Situé juste à côté du chai, le Clos de la Dioterie s’étend sur 2,2 hectares de sol argilo-calcaire. Les cabernets francs, plantés dans les années 30 et 40 font face au nord-est, assurant une lente maturation. Le clos est la dernière parcelle à être vendangée et fait l’objet de toutes les attentions : tri drastique des baies à la vigne, soin méticuleux à l’encuvage et suivi attentif des vinifications. Les baies fermentent environ quatre semaines, ponctuées de pigeages et remontages réguliers. La fermentation malolactique est parfois effectuée lorsque le vin est toujours en contact avec les peaux, apportant plus de structure et de souplesse, puis le vin est entonné en barriques d’un à trois ans pour un élevage de 18 mois. Ce vin rare, d’une grande complexité arbore une robe grenat sombre, un nez envoûtant de fruits rouges et noirs, de tabac, à la légère nuance terreuse et caillouteuse. Profond, puissant, et très pur, il est soutenu par une belle tension lui apportant beaucoup d’allonge. Un vin qui bénéficiera de plusieurs années de cave.

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