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Plus que les autres régions viticoles françaises, la Champagne a souffert des conditions climatologiques extrêmes de 2003. Ainsi, quand Bordeaux ou la Bourgogne ou le Rhône ont su tirer leur épingle du jeu avec un certain nombre de très belles cuvées, le vignoble champenois n'a pu signer qu'un millésime très moyen, voire inexistant chez les grandes maisons, qui ont préféré s'abstenir. A juste titre : après de néfastes périodes de gelées en avril et de grêle en juin, qui ont dévasté des milliers d'hectares notamment en Chardonnay, la canicule estivale a pris le relais jour et nuit, empêchant ainsi l'une des conditions nécessaires à l'élaboration d'un bon Champagne : le différentiel thermique diurne/nocturne. Résultat : une maturité excessive et un taux d'acidité beaucoup trop faible, nuisant à la fraîcheur et la finesse du vin, sans oublier un volume de récolte considérablement réduit.
