Ruinart Dom Ruinart 1988 (Rosé Effervescent)

Plus ancienne maison de Champagne, fondée en 1729, Ruinart est installée à Reims et fait aujourd'hui partie du groupe LVMH. A l'époque de Louis XIV, Dom Thierry Ruinart (1657-1709), moine Bénédictin originaire de Champagne, vivait à l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés où des échos de la vie mondaine lui parviennent sur le vin effervescent qui fait fureur auprès des jeunes aristocrates. C'est lui qui incitera son frère et son neveu, restés en Champagne, à se lancer dans le champagne. 20 ans après sa mort (en 1729), son neveu Nicolas Ruinart fonde la maison éponyme, toute première maison de champagne de l'histoire.
Cette maison possède de sublimes crayères qui lui servent de cave, classées au patrimoine mondial de l'UNESCO. Elle est restée familiale pendant près de deux siècles, avant de rentrer dans le giron du groupe LVMH. Mais elle a su préserver son indépendance et garder un style bien à elle, style entretenu par le chef de cave Frédéric Panaïotis.
Plutôt axés sur les chardonnays, « l'âme de la maison », ses champagnes témoignent tous d'un caractère finement minéral, avec souvent des notes de craie associées à une palette aromatique fruitée et florale. Cette personnalité sans aucune lourdeur destine tout particulièrement ces vins à l'apéritif. En outre, la maison a assez judicieusement rajeuni le caractère de ses cuvées de prestige blanc et rosé Dom Ruinart.
Le vignoble de la maison s'étend principalement sur la montagne de Reims, complété par des approvisionnements très sélectifs.

Fruit de l'assemblage du Chardonnay à 80%, et du Pinot Noir à 20%, le Dom Ruinart Rosé millésimé est une cuvée d'exception. Sa rareté est liée à sa sélection de grands crus puisque les chardonnays proviennent de la Côte des Blancs (Avize, Le-Mesnil-sur-Oger, Oger, Chouilly) et de la Montagne de Reims (Sillery, Verzenay) et le pinot noir (vinifié en rouge) du grand cru d'Aÿ.
Après des vendanges manuelles et le pressurage, la vinification démarre avec une fermentation alcoolique en cuves inox thermorégulées. La fermentation malolactique est entièrement réalisée. Le dosage quant à lui est faible (4 grammes au litre) ou extra-brut.
Cet assemblage, dominé par le chardonnay procure une fraîcheur remarquable à ce champagne. Il livre de premières effluves fruitées et délicates, puis le nez devient progressivement plus opulent en se réchauffant. L'ensemble est d'une élégante finesse. La complexité et le potentiel perçus au nez se confirment en bouche avec un bel équilibre entre les notes de fruits rouges, de réglisse et d'agrumes. La bouche, tout en verticalité fait preuve d'une belle longueur et d'une grande persistance.

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