Héritier d’une longue lignée de vignerons remontant à Jehan Carillon, né en 1520 à Puligny, Jacques Carillon s’inscrit dans une tradition séculaire, tout en apportant sa propre lecture des grands terroirs bourguignons. Après des études de viticulture-œnologie à Beaune, il rejoint en 1980 le domaine familial Louis Carillon, où il perfectionne son savoir-faire au fil des millésimes.
En 2010, un tournant s’opère : le domaine est partagé entre les deux frères Jacques et François. Jacques hérite alors de 5,5 hectares de vignes, idéalement situées autour de Puligny-Montrachet, dont une précieuse parcelle de 0,5 hectare en grand cru Bienvenues-Bâtard-Montrachet. Avec sa femme Sylvia, il fonde son propre domaine, tout en restant fidèle à l'esprit familial.
Les vignes sont cultivées en lutte raisonnée, avec un profond respect du vivant : aucun herbicide n’est utilisé, et l’intervention se fait avec discernement. Au chai, la vinification respecte une tradition rigoureuse mais maîtrisée : les fermentations sont réalisées en fûts, suivies d’un élevage long de 12 mois sur lies, avec une proportion modérée de bois neuf (15 à 20 %). Une étape de six mois en cuve permet d’affiner davantage les cuvées avant mise en bouteille.
Le style Jacques Carillon, très marqué par la droiture et la tension, séduit les amateurs de grands blancs de Bourgogne à la recherche de minéralité, d’élégance et de précision. Ces vins s’expriment avec retenue dans leur jeunesse, mais se révèlent pleinement après quelques années de garde, gagnant en complexité tout en conservant leur fraîcheur.
Discret mais perfectionniste, Jacques Carillon s’impose comme une valeur sûre de la Côte de Beaune, et ses cuvées ; notamment ses Puligny-Montrachet 1ers crus, figurent parmi les plus recherchées par les connaisseurs.

Cette cuvée tire son origine d'un climat bien connu, Les Perrières, au sein duquel le chardonnay a été cultivé selon des principes raisonnés à mi-coteau. Vinifiée avec précision, elle confirme- à l'instar de ses consoeurs- tout le talent de son géniteur. Ainsi, taillée pour une garde d'une dizaine d'années, elle délivre une belle robe or et dense de laquelle s'échappent des notes variées de craie, d'iode, de chèvrefeuille, de fruits à chair blanche et de fruits à noyau. Fine et équilibrée, sa texture s'étire longuement sur une finale très légèrement épicée.