Après avoir travaillé quatre ans aux côtés de son père sur le domaine familial les Pieds sur Terre, Valentin Morel reprend l’affaire en 2014. Les plus de sept hectares de vignes sillonnent la commune de Poligny, sur des sols composés de marnes du trias. Le vigneron cultive avec passion les cépages emblématiques de la région tels que la chardonnay, le pinot noir, le trousseau et le poulsard. Convaincu que la grande majorité des étapes d'élaboration du vin se fait dans les vignes, il décide d’octroyer des soins particuliers à chaque parcelle pour favoriser la biodiversité. Les vignes sont ainsi cultivées selon les pratiques de l’agriculture biologique et de la biodynamie. Après des vendanges réalisées entièrement à la main, les vinifications sont accomplies de manière peu interventionniste. Les fermentations sont le fait de levures indigènes naturellement présentes sur les baies et le soufre est utilisé en quantité minimale. Au chai comme dans les vignes, l’objectif est de maintenir un équilibre harmonieux entre le travail de l’homme et la nature afin de créer des cuvées authentiques reflétant la terroir jurassien.

Fort de quatre années d’expérience au sein de la propriété viticole familiale (Les Pieds sur Terre), Valentin Morel se lance dans l’aventure en la reprenant en 2014. Avec un bon sens louable, il considère que, pour faire du bon vin, il est nécessaire d’obtenir de beaux raisins. Vous le trouverez donc au milieu de ses vignes, à les soigner afin de favoriser la biodiversité de chacune des parcelles selon des méthodes de culture propres à la biologie et à la biodynamie. Ainsi donc, Valentin Morel nous propose-t-il ce chardonnay Champ d’Aubert réalisé à partir de vignes plus que quarantenaires qui ont été incitées à puiser les nutriments nécessaires à leur épanouissement dans des sols calcaires à gryphées (appelés Lias) et argileux.
Récoltées à la main, les baies ont été éraflées avant une macération pelliculaire d’une douzaine de jours qui a précédé une macération préfermentaire ainsi qu’une fermentation (enclenchée par les levures indigènes) dans des cuves en inox. A cela s’est ajoutée une fermentation malolactique conduite en demi-muids. Le vin a ensuite été mis en bouteille sans ajout de soufre préalable.
Macération, FML, demi-muids… Autant d’éléments qui ont contribué à l’élaboration d’un vin expressif, presque tannique. Les notes d’agrumes se mêlent à celles plus intenses de fruits à noyaux. Une fine amertume dévoile un aspect presque salin et salivant en finale. Voici un vin étonnant mais généreux qui se mariera volontiers avec des mets crémeux.