Château Pontet Canet 1988 (Rouge)

Le Château Pontet-Canet n'a connu, depuis sa constitution au début du XVIIème siècle, que trois familles de propriétaires. Le domaine fut en effet constitué par Jean-François de Pontet, grand écuyer du roi devenu gouverneur du Médoc. Quelques années plus tard, ses descendants agrandissent le vignoble avec des parcelles issues du lieu-dit Canet. Classée en 1855, la propriété est rachetée en 1865 par Hermann Cruse, fameux négociant bordelais, qui en fait la promotion dans le monde entier. La propriété appartient depuis 1975 à la famille Tesseron. Guy Tesseron a procédé à une modernisation importante des équipements, mais aussi des techniques de vinification. Ce sont aujourd'hui ses fils Alfred et Gérard Tesseron qui gèrent le domaine, accompagnés de Mathieu Bessonnet et des conseils de Michel Rolland.
Au cœur de Pauillac, les 81 hectares du vignoble, voisin de Mouton Rothschild, sont implantés sur une croupe de graves garonnaises et de sable. C'est une révolution initiée par Alfred Tesseron et Jean-Michel Comme (qui a quitté la propriété en 2020) au milieu des années 2000 en convertissant le premier cru classé du Médoc à la biodynamie. Ce duo est parvenu à hisser ce cinquième cru classé au niveau des plus grands vins de Bordeaux. A tel point que dix ans plus tard, Pontet-Canet fait des émules. Pour l'élevage également, rien n'est laissé au hasard. Les équipes du domaine ne cessent d'innover pour créer les plus grands vins. L'élevage dure entre 16 et 20 mois en fûts de chêne renouvelés aux deux tiers environ chaque année et, depuis 2012, en amphores (pour 1/3). La forme de ces dernières a été conçue au château pour un équilibre idéal entre gras et tension dans les vins.

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Les vins du Château Pontet Canet, certifiés en biodynamie depuis 2010, dévoilent les caractéristiques des grands pauillacs : de la concentration, et des arômes complexes de cèdre et de fruits noirs. Avec le temps, nous remarquons qu'ils ont gagné en fraîcheur et en équilibre révélant alors, et en plus, des notes de fruits rouges et de griotte. La bouche est sublime, d'une race à part, avec une expression soyeuse presque bourguignonne.
Le succès de son vin, la propriété le doit notamment à Alfred Tesseron qui la dirige et qui était assisté de Jean-Michel Comme jusqu’en 2020 (cédant sa place à Mathieu Bessonnet). La philosophie de la propriété voit ce terrain comme un véritable jardin à soigner avec amour, à l’image d’un enfant. Voilà pourquoi, mais aussi pour la santé des hommes et femmes qui y travaillent, la culture est certifiée biodynamique (un fait inédit dans le giron des grands crus classés bordelais) et le rythme du vivant, respecté.
En cave, vous imaginez bien que le travail est tout aussi soigné. Si l’assemblage est composé de cabernet-sauvignon (majoritaire), de merlot et de cabernet-franc, une faible proportion (1%) de petit verdot peut-être apportée lors de certains millésimes afin d’offrir une belle complexité au vin. Par ailleurs, le vin est élevé dans des barriques dont la proportion de bois neuf ne dépasse pas le tiers. Et ce, pendant seize à vingt mois. Petite innovation, mais pas des moindres : si les deux tiers du vin sont élevés sous-bois, le tiers restant repose en amphore.

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