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L'évocation du nom Romanée-Conti suffit à faire frémir n'importe quel amateur de vins à travers le monde. En 1760, le prince Louis-François de Bourbon-Conti rachète une parcelle à Vosne-Romanée, plantée par les prieurs de Saint-Vivant, avant de mourir en 1776. Celle-ci est confisquée à la révolution puis vendue au plus offrant en 1794. C'est alors que la parcelle de 1,8 hectares est rebaptisée Romanée-Conti. Elle donnera son nom au plus prestigieux des domaines de Bourgogne.
En 1879, Jacques-Marie Duvault Blochet achète cette propriété et ce sont aujourd'hui Henry-Frédéric Roch, Lalou Bize-Leroy et son directeur Aubert de Villaine qui le possèdent. Le Domaine de la Romanée-Conti (DRC) possède 25 hectares de vignes à Vosne principalement sur les grands crus de la commune : La Tâche, Romanée-Saint-Vivant, Richebourg, Echézeaux, Grands-Echézeaux et évidemment la Romanée-Conti. En côte de Beaune le domaine a récemment acquis l'exploitation en fermage de trois parcelles à Corton en plus de ses mythiques vignes de Montrachet et Bâtard-Montrachet (production confidentielle non commercialisée).
Bien que la Romanée-Conti soit au coeur de toutes les attentions, les autres grands crus du domaine se montrent irréprochables par le travail mené tant à la vigne (conduite en biodynamie) qu'à la cuverie, (où la vinification de vendanges entières est pratiquée). Les rendements sont extrêmement faibles et certains vins comme le montrachet ne sont pas millésimés chaque année en raison de quantités trop faibles (ce fut le cas en 1992 ou 2016). Son prix est évidemment à la hauteur du mythe.
Acquis par le prince de Conti en 1760, cette parcelle de 1,85 ha ne produit guère plus de 6000 bouteilles par an d'un vin mythique et exceptionnel. Pour avoir la chance d'en obtenir une, il faut généralement acquérir la caisse panachée de douze bouteilles des différents crus du domaine.
Un peu d'histoire, après la révolution française, le domaine fut déclaré bien national, la Romanée Conti compta ensuite de nombreux propriétaires, notamment la famille Duvault-Blochet, qui acquis plusieurs autres parcelles dont la Tâche, Richebourg et Echezeaux. Aujourd'hui chaque bouteille de Romanée Conti porte la double signature d'Aubert de Villaine et de Henry-Frédéric Roch.
La Romanée Conti fut la dernière parcelle de vigne en Bourgogne à résister au phylloxéra, mais, pendant la seconde guerre mondiale, le manque de sulfure de carbone entraîna sa destruction dès 1945. Pendant cinq ans, de 1946 à 1951, aucun millésime ne fut produit.
Les conditions de vinification et d'élevage sont bien évidemment exemplaires, de nombreux tris sont effectués dans les vignes comme au chai pour ne conserver que les meilleurs fruits. Rien n'est laissé au hasard, les raisins provenant des vignes trop jeunes sont par exemple écartés et revendus au négoce bourguignon. Le vin est élevé en fûts de chêne neuf sélectionné trois ans auparavant et séché par leur tonnelier. Cette attention au moindre détail permet de laisser s'exprimer pleinement le terroir et de produire ce vin d'exception. Ainsi des arômes d'une magnifique complexité évoquant la rose, la violette, les épices, la truffe et le cuir se retrouvent dans ce vin somptueux.
Région : Bourgogne
Domaine : La Romanée-Conti
Couleur : rouge
Production : 6000 bouteilles
Appellation : Romanée-Conti
Classement : Grand cru
Propriétaire : Domaine de la Romanée-Conti
Superficie : 2 hectares
Température de service : 16°
aux statistiques de plus de 126 000 cotes