Présentation du lot

Château Gilette - Crème de Tête 1975

La cuvée

A la dégustation, sa robe développe de belles nuances ambrées en raison de son âge. En bouche, il montre une onctuosité rare, aux arômes d'agrumes et de miel. Sa capacité de garde est impressionnante.
Réalisée uniquement quand le millésime le permet, la cuvée Crème de Tête est vendangée plus tardivement que les autres sauternes produit à la propriété. Elle est issue d'une sélection sévère : des raisins parfaitement botrytisés et un jus qui coule à 20° minimum à la sortie du pressoir. Certaines années telles que 1959, 1961 ou 1988, l'intégralité de la récolte a produit du « Crème de tête ». Les rendements pour cette cuvée ne dépassent généralement pas le 9 hl par hectare. Plus généreuse, l'année 1988 a fait exception à la règle avec des rendements de 12hl/hectare. Incroyablement concentré, c'est un vin particulièrement riche et opulent, d'une magnifique longueur en bouche et d'une capacité de garde qui se compte en décennies.

Le domaine Château Gilette

L'installation de la famille Médeville en Sauternais remonte à 300 ans en arrière, au mariage de Numa Médeville avec Marie Despujols, propriétaire du vignoble de Gilette en plein cœur du village de Preignac. Homme d'affaire réputé et voyageur affirmé, Numa Médeville sera l'artisan des nombreux concours gagnés par ses domaines. Son petit-fils René Médeville, poursuit l'aventure du Château Gilette, et s'attache à réaliser des vins de longue durée.
Aujourd'hui, le domaine est géré par Julie Gonet-Médeville, épouse de Xavier Gonet (viticulteur champenois, avec qui elle partage aussi la gestion du domaine Gonet-Médeville) et fille de Christian Médeville.
La légende de Gilette vient de son élevage totalement atypique : 15 à 20 ans en cuve béton dans un milieu réducteur. Les vins forgés de sémillon (90%), de sauvignon-blanc (8%) et de muscadelle (2%) sont mis sur le marché plus de 20 ans après. Il s'agit d'un véritable ovni de 4,5 hectares, produit dans des quantités minimes (5000 bouteilles) et extrêmement prisé des amateurs, notamment aux enchères pour les vieux millésimes (mythiques : 1929, 1949, 1950, 1959, 1987, 1989...).