Château de Pressac 1972 (Rouge)

C'est au château de Pressac que fut signé, le 20 juillet 1453, l'arrêt mettant fin à la bataille de Castillon et, ce faisant, à la guerre de 100 ans. Le vignoble, d'un seul tenant, est implanté sur un plateau calcaire qui s'étend de Saint-Emilion à Belvès de Castillon, surplombant de 80 mètres le niveau de la Dordogne. Il comporte également des parcelles situées sur les coteaux argilo-calcaires. Les vignes s'étendent sur 36 hectares, exclusivement plantés en cépages rouges, à savoir 16% de cabernet franc, 71% de merlot, 9% de cabernet sauvignon, 2% de carménère et 2% de malbec. Les vignes sont âgées d'une vingtaine d'années environ et sont vendangées à la main. La production annuelle avoisine les 180 000 bouteilles.
Sachez aussi que le domaine a été racheté en 1997 par Jean-François et Dominique Quenin qui y ont réalisé d'importants investissements tant dans les vignes que dans les chais. Le domaine produit également un second vin à la qualité très régulière : Tour de Pressac.

Grand Cru Classé du vignoble de Saint-Emilion, le château de Pressac est une véritable pépite que l’équipe iDealwine apprécie pour la grande finesse et l’ambivalence de son vin. Car, si celui-ci s’apprécie après quelques années de garde, comme en sont capables les grands vins de Bordeaux, il se savoure très bien dans sa jeunesse.
Pour le réaliser, le château a assemblé des cépages comme le merlot (majoritaire à plus de 70%), le cabernet-franc, le cabernet-sauvignon, le pressac (qui s’avère être du malbec), du carménère et du petit verdot. Les rendements oscillent entre 35 et 40 hectolitres par hectare. Les vignes sont entretenues selon des principes de culture propres à la Certification HVE 3 que la propriété détient. Ainsi, les sols sont travaillés, la taille se fait en double Guyot, des ébourgeonnages ainsi que des effeuillages, des échardages et des éclaircissages sont de mise. Les vendanges se font à la main, en petites caisses, et sont sévèrement triées. Les raisins sont totalement égrappés avant la vinification.
La vinification, parlons-en. Celle-ci se veut parcellaire et se fait dans des cuves en béton thermorégulées. Une macération préfermentaire a lieu afin d’extraire la bonne quantité de couleur, de saveurs et d’arômes. Des remontages, des pigeages ainsi que des délestages (des techniques d’extraction) sont effectuées si besoin. Quant à la fermentation malolactique, elle se fait en partie dans des barriques neuves. Enfin, le vin est élevé sous bois (50% de bois neuf) pendant 18 mois.
La dégustation révèle un vin porté par des notes de fruits rouges et noirs, d'épices et de sous-bois. Ses tanins fins et sa texture soyeuse lui assurent à la fois un bon potentiel de garde mais aussi la possibilité d’une consommation rapide, sur le fruit.

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