La Quinta do Vale Meao est née de la volonté d’une femme de tête, Antonia Adelaide Ferreirra, qui devint au XIXème siècle l’une des plus grandes propriétaires terriennes du Douro et l’une des plus riches femmes du pays. En 1877, elle décide de créer un domaine modèle, dans la zone encore peu explorée et inhospitalière du Douro supérieur, près de Vila Nova de Foz Côa. Elle y achète 300 hectares, y pante 150 hectares de vignes et d’oliviers et construit deux chais. 100 ans plus tard, l’un de ses descendants, Francisco Javier de Olazabal, réussit à racheter les parts de la propriété que détenaient ses nombreux cousins pour en devenir l’unique propriétaire. Des vignes sont replantées, le vignoble restructuré et, en 1999, son fils Francisco Olazabal se lance lui dans la production de vins secs, devenant ainsi l’un des précurseurs de la révolution du Douro. Aujourd’hui, sur une soixantaine d’hectares de sols de schiste, de granit et d’alluvions, la quinta produit des vins d’une grande complexité et qui confirme le potentiel du Douro comme terroir de grand vins secs.

Issu des vignes les plus anciennes du domaine, réparties sur plusieurs parcelles, cet assemblage est dominé par le touriga nacional et l touriga franca, complétées par une petite portion de tinta barroca, de tinta roriz et de tinto cao. Chaque cépage est vendangé puis vinifié séparément de manière traditionnelle. Ainsi, après éraflage, les baies sont placées dans des lagares, des grandes cuves ouvertes en granit, où elles sont foulées pendant quatre heures. Les moûts sont ensuite transférés vers des cuves inox pour la fermentation, puis une partie effectue sa fermentation malolactique en barriques avant un élevage de 16 à 18 mois en fûts de chênes français, neufs pour moitié.
Dans le verre, l’amateur découvre alors un vin concentré qui déborde de notes de fruits noirs, relevés d’épices et d’une touche crémeuse. Ces éléments introduisent une bouche dense, riche, déroulant des tanins soyeux et une délicieuse note chocolatée avant une longue finale.