Comme pour beaucoup de domaines viticoles bourguignons, l’histoire du domaine Nicolas Rossignol trouve ses racines dans une tradition familiale forte. Issu d’une lignée de vignerons, Nicolas Rossignol fait pourtant le choix d’élargir ses horizons avant de reprendre le flambeau. Il part à l’étranger, notamment en Afrique du Sud, et multiplie les expériences dans des domaines emblématiques : Joseph Voillot à Volnay, Louis Latour en Ardèche, le Vieux Télégraphe à Châteauneuf-du-Pape ou encore La Cardonne à Bordeaux. Autant d’univers différents qui affinent son approche et renforcent sa vision d’un vin de caractère, précis et sincère.
En 1997, il fonde son propre domaine, qui s’étend alors sur 3 hectares, répartis sur plusieurs villages bourguignons prestigieux : Pernand-Vergelesses, Aloxe-Corton, Beaune, Pommard et Volnay. Dans le même temps, il continue de vinifier les parcelles du domaine familial Rossignol-Jeanniard, qu’il connaît par cœur. Cette double activité prendra un tournant décisif en 2011, lorsque les deux entités fusionnent pour donner naissance au Domaine Nicolas Rossignol tel qu’on le connaît aujourd’hui.
Dès lors, Nicolas Rossignol ne cesse d’agrandir son vignoble et d’affiner sa méthode. Le domaine couvre désormais près de 17 hectares, et propose une belle diversité de climats, du village au grand cru. Son style, identifiable, repose sur une vinification parcellaire exigeante et sur un profond respect du terroir. Les vendanges sont manuelles, les vinifications se font en levures indigènes, et l’élevage, maîtrisé, laisse toute la place à la finesse du pinot noir.
Les vins signés Nicolas Rossignol séduisent par leur équilibre : à la fois puissants et structurés, mais toujours portés par une grande élégance et un fruit éclatant. Ce sont des cuvées de garde, capables de traverser le temps, tout en offrant dès leur jeunesse un plaisir immédiat.
En quelques années, le domaine s’est imposé comme une adresse incontournable pour les amateurs de Pommard et de Volnay, mais aussi pour ceux qui recherchent une Bourgogne moderne, inspirée, et profondément ancrée dans son patrimoine.

Nicolas Rossignol élabore cette cuvée village à partir de cinq parcelles, quatre plantées dans les années 50 et situées sous le premier cru Caillerets, sur un terroir d’argile brun, la dernière installée au lieu-dit la Bouchère, un site plus frais au-dessus du village au sol maigre et clair. Le vigneron pratique une viticulture ne lutte raisonnée, et au chai, privilégie l’égrappage total suivi d’une vinification spontanée, ponctuée de quelques pigeages. Après pressurage, le vin est entonné en barriques à 15% neuves, pour un élevage de 18 mois. Le soufre est maintenu au minimum tout au long de la vinification.
Cassis, violette, sous-bois et douces épices se mêlent au nez, précédant une bouche énergique et généreuse, cadrée par des tannins d’une grande finesse. Une nuance saline marque la finale. Un vin qui gagnera en élégance après quelques années de garde, et accompagnera avec délice un gigot d’agneau aux herbes.