Le credo de Cédric Bouchard, qui a fait ses classes au lycée viticole de Beaune en Bourgogne (le royaume du parcellaire), est bel et bien “une parcelle, un cépage, une vendange”. Une règle d’or qu’il a emportée avec lui en Champagne, et plus précisément dans l’Aube, sur la Côte des Bar. Fils de vigneron, il décide de voler de ses propres ailes en 2000, en cultivant un seul hectare de vignes, dans une région alors peu médiatisée. L’objectif ? Produire des champagnes d’auteur, profondément identitaires, où chaque bouteille reflète fidèlement son lieu d’origine.
Aujourd’hui, son domaine est devenu une véritable référence, incarnant un travail de haute couture. Élaborés sur quelques hectares seulement, ses champagnes issus de microclimats sont rares et très recherchés : la production tourne autour de 3600 bouteilles par an.
À la vigne comme au chai, tout est pensé avec un soin extrême. Le vigneron, réputé pour sa rigueur presque obsessionnelle, cultive ses parcelles selon les principes de la viticulture biologique. En cave, il veille à ne pas maquiller le fruit : vinifications peu interventionnistes, pas de bois, pas de dosage, pas de filtration. Son ambition est claire : représenter au plus juste les particularités des lieux-dits. Il en résulte des champagnes précis, droits, vibrants, d’une grande pureté.
Les cuvées Roses de Jeanne, Inflorescence ou encore La Haute-Lemblé sont devenues emblématiques, tant pour leur style affirmé que pour leur rareté. Une maison à part, qui cultive l’excellence en toute discrétion.

Chez Cédric Bouchard, il n’est pas évident de se renseigner précisément sur le cépage, le vignoble ou encore le millésime de ses cuvées. En effet, le vigneron souhaite cacher au maximum ses informations pour que le fin dégustateur découvre ses cuvées sans aucun préjugé ni attentes particulières. Ce champagne inédit est issu des raisins de pinot noir, provenant d’une parcelle de moins d’un hectare, d’où le nombre limité de bouteilles à la vente. Au chai, le vigneron fait le choix de réaliser des vinifications peu interventionnistes, accomplies dans la plus pure tradition champenoise afin d’optimiser l’expression naturelle et authentique du terroir.
La robe pâle dévoile un bouquet dont la complexité aromatique est marquée par des parfums de fruits secs, accompagnés de notes d’amandes grillées. La bouche riche et gourmande révèle d’intenses arômes floraux amenant vers une finale fraîche et persistante. C’est une cuvée qui peut se savourer dans sa jeunesse et également après quelques belles années de garde.