En 1967, Aimé Sabon reprend les rênes d'un vignoble familial acquis au XIX° siècle. En 1973, il cesse de vendre ses raisins à la cave coopérative locale ou au négoce, construit sa propre cave et crée le domaine de La Janasse, du nom d'une ferme familiale qui se trouvait à Courthézon au lieu-dit "La Janasse". L'exploitation est demeurée familiale, de la viticulture jusqu’à la commercialisation des vins. Le fils d'Aimé, Christophe Sabon, qui a rejoint son père en 1991, se trouve désormais à la tête d'un domaine de 90 hectares de vignes, qui comprend une soixantaine de parcelles réparties sur les appellations Châteauneuf-du-Pape, Côtes-du-Rhône, Côtes-du-Rhône villages, mais aussi Vin de Pays de la Principauté d'Orange et Vin de table.
Les meilleurs soins sont apportés au travail de la vigne, dans le respect de chaque terroir, de chaque parcelle. Le domaine applique depuis longtemps les principes de la culture raisonnée, en arrêtant notamment l'utilisation de désherbants et produits chimiques, ce qui l'a conduit à obtenir la certification biologique en 2024. Les vendanges manuelles font l'objet d'un double tri. Après la phase de vinification, les vins sont élevés, selon les cépages, en foudres ou en barriques dont le pourcentage de bois neuf reste faible. L'élevage dure de 12 à 14 mois selon les cuvées. Les vins ne font pas l'objet d'un filtrage et la mise en bouteille est effectuée après un léger collage.
Le domaine jouit aujourd'hui d'une réputation solide, la mosaïque de terroirs à disposition permet l’élaboration de vins d’une rare complexité. Les rendements sont faibles (autour de 25hl/hectare) et les vins, particulièrement harmonieux, se révèlent d'une grande finesse à la dégustation.


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Ce côtes-du-rhône est composé à parts égales de grenache, de syrah, de mourvèdre et de carignan cultivés sur des sols de galets roulés d'argile rouge au nord de la commune de Courthézon. Le domaine est traité selon des méthodes respectueuses ; les vendanges sont donc manuelles. Par ailleurs, pesticides, herbicides et insecticides sont bannis (certification biologique depuis 2024). Les baies sont éraflées à 80% avant de macérer entre 18 et 21 jours avec des pigeages manuels quotidiens. La syrah et le mourvèdre sont élevés en barrique et les grenaches en foudre. La dégustation laisse délicieusement songeur ; son nez évoque le sud avec ses notes d'herbes aromatiques, d'olives noires et de baies. En bouche, les tanins sont denses mais compensés par une belle minéralité. Le vin est ample et expressif. C'est un beau vin qui peut se garder facilement 10 ans et qu'il faut ouvrir au moins une heure avant son service.