Le domaine Jacques Prieur implanté à Meursault depuis 1868 figure parmi les plus prestigieux de la Bourgogne. Il est en effet le seul à posséder des vignes dans les cinq appellations mythiques que sont Chambertin, Musigny, Clos de Vougeot, Corton Charlemagne et Montrachet. Notons qu’il possède également, en monopole et depuis 1889, le fameux Clos de Mazeray situé à l’entrée du village de Meursault. En parallèle des vins de domaines, des vins de négoce sont vinifiés et élevés sous le nom de Labruyère-Prieur. On compte ainsi 9 Grands Crus et 14 Premiers Crus, dont 3 monopoles.

Depuis 2007, il appartient en grande majorité à la famille Labruyère (aussi propriétaire du Clos du Moulin à Moulin-à-Vent et du château Rouget à Pomerol) - Edouard Labruyère a ainsi été nommé gérant – le reste étant toujours détenu par les héritiers Prieur.
Daniel Godefroy, chef de culture, travaille les 21 hectares de vignes de pinot noir et chardonnay selon une démarche de lutte raisonnée (même s'ils sont actuellement en conversion biologique), afin d’en tirer le plus beau fruit. Les récoltes de 2023 sont certifiées en agriculture biologique. Les vins sont ensuite vinifiés par Nadine Gublin depuis 1990, œnologue tout particulièrement reconnue dans le monde du vin pour son travail, la justesse et la qualité des cuvées qu’elle produit. L'élevage s'effectue en fûts de chêne, avec une belle part de fûts neufs (entre 50% et 80%pour les Grands Crus, 30% pour les Premiers Crus), pendant près de 20 mois. C’est grâce à ce savoir-faire haute-couture que chaque parcelle est vinifiée de façon à en tirer un nectar qui soit unique et le plus beau reflet de son appellation.

Pour plus d'informations sur le domaine,
lire notre article sur le blog iDealwine.

C’est sur les hauteurs de Beaune que cette cuvée vous donne rendez-vous, issue de vignes plantées dans un sol argilo-calcaire avec une présence importante de grèves (est-il nécessaire de vous préciser que le nom du lieu-dit s’explique ainsi ?) et de sable, favorisant la maturité des raisins. Une fois mûrs, ceux-ci sont vendangés à la main dans des petites caisses puis sont triés et éraflés à 100%. Après une cuvaison de 17 jours (sous contrôle de la température), deux pigeages quotidiens ont lieu pendant la fermentation alcoolique. La malo est également réalisée avant que le vin ne soit conduit à la cave, dans des fûts de chêne à 25% neufs pendant une durée de 15 mois.
Avec ses tanins d’une très belle élégance, ce beaune 1er cru Grèves fera honneur à un lapin sauté aux oignons ou un magret de canard grillé au barbecue. Il livre des arômes de fruits noirs et des notes empyreumatiques et épicées. En bouche on retrouve aussi des arômes fruités (fruits rouges et noirs) et d'épices.