Si Laurent Tribut n'est pas issu d'une famille vigneronne, il a épousé une Dauvissat dont la famille fait des émules au sein du vignoble chablisien. Les connaisseurs remarqueront d'ailleurs le clin d'œil des étiquettes des deux domaines. Il a donc fait ses classes auprès de René et de Vincent Dauvissat durant une dizaine d'années avant de créer son propre domaine en 1987 à Poinchy (village limitrophe de Chablis), notamment en plantant des terres héritées de sa femme par René Dauvissat. Aujourd'hui, son domaine fait 7 hectares, est est notamment implanté dans les premiers crus Beauroy et Côte de Léchet.
Ethique, le vigneron a toujours souhaité respecter ses vignes selon des méthodes raisonnées et en refusant tout désherbant. En cave, il privilégie des élevages en fût semblables à ceux de René Dauvissat, mais moins longs. Ces chablis sont purs, expressifs, profonds et ils vieillissent très bien.
Aujourd'hui, Laurent a pris sa retraite (depuis 2018 même s'il reste bien actif au domaine) et a laissé ses enfants aux manœuvres, Adeline, Solange et Gabriel.

Ce petit producteur, détenteur d'à peine sept hectares s'étalant sur le superbe terroir du village de Chablis, a été formé pendant une dizaine d'années chez … Dauvissat, dont il était le gendre. Les vins du domaine ressemblent fortement à ceux du domaine Dauvissat. Destinés à la longue garde, ils peuvent très être bus dans leur jeunesse mais gagneront à évoluer de nombreuses années en cave. Ce sont des vins blancs tendus, mais conservant un superbe gras et un confort en bouche agréable qui leur permet d'être excellent. Ces vins, capables d'une longue garde donc, se révéleront à travers des notes de mousseron, de miel, après une vingtaine d'années. Le terroir des Côte de Lechet est connu pour produire des vins blancs plus solaires, quoique toujours marqués par un caractère chablisien généreux. Les vins peuvent à cet effet se déguster en prime jeunesse, sur des plats riches, mais gagneront indéniablement à être conservés quelques années supplémentaires.