Jonathan Purcell, vigneron californien formé sur les terres mythiques de Bourgogne, est à l’origine de Vin Noé, un micro-négoce aussi personnel qu’ambitieux. Après avoir étudié et travaillé dans plusieurs domaines de renom, il choisit de s’installer dans le Beaujolais, territoire encore abordable mais riche de terroirs expressifs et de vignerons inspirants. Il y fonde Vin Noé, projet artisanal où tout est pensé à petite échelle : sélection rigoureuse des raisins, travail en cave minimaliste, mise en valeur du cépage et du lieu.
Ses premières vinifications datent de 2017, avec du gamay et un peu de viognier. C’est une forme d’hommage aux vins naturels du Beaujolais, qu’il affectionne particulièrement, et aux figures locales comme Yann Bertrand ou Alex Foillard, qui l’inspirent. Sa philosophie est limpide : vinifier proprement, sans intrants, sans soufre, et avec un profond respect du vivant.
En 2019, Jonathan réalise un rêve : travailler du pinot noir. Il récupère une parcelle située à Pommard, en Côte de Beaune, et donne naissance à une cuvée au nom évocateur : « Rêve Américain ». Cette cuvée marque une étape importante, prouvant sa capacité à interpréter avec finesse les terroirs bourguignons les plus réputés.
Ses vins, qu’ils soient issus du gamay, du pinot noir ou de cépages plus rares, se caractérisent par une grande délicatesse, une dimension aérienne, et une buvabilité remarquable. Toujours précis, jamais extrêmes, ils sont le fruit d’un vrai travail d’équilibriste entre nature et maîtrise.
Jonathan Purcell fait partie de ces nouveaux visages du vin nature qui allient engagement, savoir-faire et exigence esthétique. Vin Noé reste une structure de taille très confidentielle, ce qui rend ses bouteilles rares et recherchées. Un micro-négoce à la philosophie claire, qui contribue activement au renouveau du Beaujolais et à la redécouverte d’un certain classicisme bourguignon, revisité avec fraîcheur et liberté.

Alors que le Beaujolais est le royaume du gamay, et ne produit que 1% de vins blancs et presque exclusivement du chardonnay, Jonathan Purcell a réussi à y dénicher des vignes de viognier. Le vin ne peut bien sûr par prétendre à l’appellation Beaujolais, mais les viogniers, que l’on trouve normalement dans le Rhône septentrional au sud de Lyon, ont ici pris racine dans cette jolie région vallonée. Les baies de ce cépage au caractère opulent se prêtent parfaitement à la macération sur peaux, qui s’est étendue sur quinze jours pour cette cuvée, et donne naissance à un vin d’une couleur presque ambrée. Au nez, l’amateur reconnait bien les caractéristiques du viognier à travers des arômes intenses de pêche et d’abricot, de violette, une touche d’agrume, sans oublier une pointe de poivre blanc. La bouche, elle, se montre puissante, onctueuse et d’une très belle longueur. Voici donc une micro cuvée réalisé sans ajout de soufre, à découvrir sans attendre.