Allante Boulanger est un domaine qui doit son nom à Christian Allante et Matthieu Boulanger, deux amis travaillant au domaine Labet depuis plus de 15 ans et qui ont décidé de lancer leur propre projet en parallèle, au départ pour leur consommation personnelle. Tous les deux rachètent des parcelles au gré des opportunités, créant en quelques années un vignoble de 3,2 hectares, situé entre Rotalier et Gizia, dans le sud du Jura.
Les vignes implantées en pentes douces, autour de 300 mètres d’altitude et surtout orientées sud et ouest, enfoncent leurs racines dans des sols de marnes calcaires, et sont cultivées selon les principes de la biodynamie. L’encépagement est composé de savagnin, chardonnay, poulsard, gamay et pinot noir. Ils possèdent quelques vignes du presque disparu petit béclan, qui apporte une touche sauvage à leur assemblage. Voici donc des vins pur jus, élevés longuement en tonneaux, qui n’ont pas fini de faire parler d’eux.
Christian et Matthieu ont chacun bâti un chai dans leur village respectif : à Rotalier et à Gizia. Les vinifications sont naturelles, débutant avec les seules levures indigènes et sans ajout d’intrant notamment de sulfites. Les blancs sont vinifiés en grappes entières, alors que les rouges sont égrappés à la main ; le pressurage est particulièrement lent et doux. L’élevage se fait en vieillies barriques. Les vins ne sont ni collés, ni filtrés et les mises en bouteille se font à la main.
Les vins de ce domaine sont particulièrement recherchés aujourd’hui par les amateurs de grands vins nature du Jura, ils se distinguent par leur gourmandise et leur tension.

Ce savagnin est issu d’un terroir autrefois renommé, situé à Gizia, à 400 mètres d’altitude, et qui s’étend en amphithéâtre face au sud. Les terres, au sol de marnes et de schistes, alors en jachères ont été replantées de savagnins jaunes et vert par Matthieu Allante et Christian Boulanger en 2013 et cultivées depuis selon les principes de la biodynamie. Les baies vendangées à la main sont pressées puis fermentent spontanément grâce aux levures indigènes, sans intrants. Le vin est alors élevé deux ans en barriques de 228 litres puis embouteillé sans collage ni filtration. Le soufre est également proscrit. Ce savagnin profond et riche arbore une robe dorée légèrement trouble, un nez délicat de fleurs blanches, de noix, d’épices, de citron et de pomme au four, agrémenté d’une touche de poivre. Juteuse, d’un fruit très pur, la bouche mêle des touches de fleurs et d’épices avant de s’allonger en une finale finement épicée. Un vin d’un bel équilibre.