Savagnin
Le savagnin est majoritairement cultivé dans le Jura, où il est utilisé pour la production de vin jaune et de vin de paille, mais également, sporadiquement, dans les vignobles alsaciens (le gewurztraminer en serait d’ailleurs une variante rosée), allemands et autrichiens. Il est aussi présent dans les assemblages de crémant du Jura.
Cépage à maturité tardive, il s’épanouit sur les sols marneux du Revermont, avec une préférence pour les expositions bien ventilées. Sa culture reste exigeante : sensible à l’oïdium et aux rendements instables, il demande un travail attentif à la vigne comme au chai. Le savagnin est toutefois l’un des rares cépages capables de supporter un élevage sous voile pendant plusieurs années sans perdre en fraîcheur, ce qui en fait le pilier des grands vins jaunes jurassiens.
Très aromatique, voire exubérant dans le bon sens du terme, le savagnin offre une complexité impressionnante et des arômes typiques de fleurs, miel et pomme, avec une minéralité intéressante offrant de belles variations sur le silex. Des touches d’épices douces, curry, noix ou croûte de fromage peuvent également apparaître dans les élevages oxydatifs. Ces vins vieillissent très bien, et, dans le cas du vin jaune, presque à l’infini. Une bouteille bien conservée peut traverser de nombreuses décennies sans perdre sa tension ni son intensité aromatique.
Plusieurs domaines jurassiens en offrent des expressions de très haut niveau comme Ganevat, le domaine des Miroirs, Jean-Marc Brignot ou Labet.















































































