Après une première vie de productrice de film, Catherine Hannoun décide de tout changer et de quitter Paris. Elle s’installe en 2008 à Port Lesney, au nord de Poligny dans le Jura, région dont elle est tombée amoureuse en travaillant sur le film Mondovino. Là, elle œuvre quelques temps avec Emmanuel Houillon, du domaine Overnoy, puis rachète et loue quelques parcelles, jusqu’à constituer un petit vignoble de trois hectares. Les vignes de savagnin, de chardonnay, de pinot noir, de trousseau et de poulsard sont cultivées en bio, et Catherine fait appel à de nombreuses pratiques biodynamiques. Elle utilise également son âne et son cheval pour les labours, et est adepte, au chai, d’une vinification très peu interventionniste, favorisant une faible utilisation du soufre. Au fil des années, la vigneronne expérimente, tente de nouvelles choses, apprend de ses échecs et propose aujourd’hui une large gamme, à la mode jurassienne, de cuvées rouges, blanches, ouillées ou oxydatives, parfois issues des mêmes cuves mais élevées différemment. De jolis vins à découvrir absolument.

Catherine Hannoun annonce la couleur avec cette cuvée, où s’assemblent trousseau en majorité, associés à une pointe de ploussard et de chardonnay. Les raisins sont issus de trois parcelles installées dans les communes de Marnoz, Aiglepierre et Buffard, sur un terroir d’argile, de calcaire et de marnes. Les vignes, cultivées en bio avec des pratiques biodynamiques varient entre 20 et 70 ans. Après une récolte manuelle, les raisins macèrent sept jours selon la technique du millefeuille mise en place par la vigneronne : les baies égrappées alternent avec des grappes entières en couches de 40 cm. Ce sont les levures indigènes qui enclenchent la fermentation, puis le vin poursuit son élevage en cuve pendant un an environ.
Le Rouge dévoile une robe rubis au bouquet de petits fruits rouges joliment épicés. En bouche, c’est frais, vif et léger, empreint de gourmandise. Un joli trousseau du Jura, à déguster de l’apéritif au fromage.