Vincent Dancer exploite 6 hectares entre Chassagne-Montrachet, Puligny-Montrachet, Meursault, Pommard et Beaune. Certaines ont été plantées de ses mains à haute densité, d'autres sont des vignes de famille (exploitées jusque là par un négoce beaunois) qu'il a repris en 1996 après son BTS viti-oeno à Beaune. Il a en quelque sorte appris de lui-même, également épaulé d'autres vignerons dont son oncle Philippe Ballot, se retrouvant seul dans la maison familiale où il construit une cuverie en 1997. Au début, il se penche surtout sur ses vins blancs, mais attend tout de même 2003 avant de commercialiser ses premières cuvées qu'il trouve alors au niveau de ses attentes.
Les parcelles, exposées pour la plupart sud-est, sont implantées sur des sols calcaires et marneux. Depuis 2012, ses vignes sont certifiées en bio. Vincent Dancer qui a aujourd'hui rejoint les grands noms de Bourgogne s'est révélé talentueux et créatif (il est aussi passionné de photographie), il réussit notamment très bien l'élevage de ses cuvées, vieillies pendant 18 mois en fûts. Ses vins blancs et rouges, ni filtrés ni collés, sont remarquables, ils se caractérisent par leur grande pureté et leur finesse. Ils sont aussi très rares, le domaine ne dispose que de 2ha de rouge et de 4ha de blanc ! Heureusement, il va gagner 2ha en s’élargissant dans les Hautes-Côtes de Beaune. Vous devez absolument goûter son Chassagne-Montrachet La Romanée ou son Meursault Perrières.

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Si Chassagne est réputé pour ses grands blancs, ses terroirs sont en fait en beaucoup d’endroits mieux adaptés à la culture du pinot noir. C’est le cas de cette subdivision des Morgeot, qui s’étend sur 1,73 hectares de sols de marnes calcaires, à la limite de Santenay. Vincent Dancer en tire une cuvée profonde et expressive qui fait référence. Son approche est de privilégier le travail dans les vignes, qu’il cultive en bio, et de limiter les interventions en caves : les baies 100% éraflées fermentent grâce aux levures indigènes, puis le vin est élevé 12 à 18 mois en fûts puis en cuve. Paré d’une robe pourpre, ce chassagne révèle un nez intense de petits fruits rouges subtilement boisé. Passé une attaque franche, la bouche dévoile un fruit très pur, une matière délicate enrobée de tannins bien mûrs. Une pointe d’acidité relève la finale. Un vin taillé pour la garde.