Au cœur de la prestigieuse Côte de Beaune et du superbe village de Meursault se trouve le domaine Bernard Millot, aujourd’hui géré par Bernard et son fils Emilien, héritiers de quatre générations de vignerons. Les huit hectares de vignes sont plantés à Meursault, Puligny-Montrachet et Beaune, et travaillés avec soin et respect, l’idée étant de laisser le terroir s’exprimer à travers des vins vivants et vibrants.
Le domaine est aujourd’hui certifié en agriculture biologique et des pratiques biodynamiques sont également réalisées sur place (concoctions de plantes, aération et palissage de ceps). Les sols sont labourés principalement en été ce qui permet de retirer naturellement le couvert végétal. Les vendanges, en pleine maturité, sont manuelles et la récolte est transportée le long des rangs dans des hottes avant de parvenir à la cuverie dans une benne. En cave, les vinifications sont précises, la fermentation est enclenchée par les levures indigènes et très peu de soufre est utilisé. L’élevage a lieu en fûts dont une certaine proportion est composée de fûts d’un ou de plusieurs vins.
Emilien, vigneron talentueux et très généreux, est également un ambitieux, capable de planter quelques pieds de syrah à titre d’expérimentation, afin d’anticiper le changement climatique. Des vins équilibrés, issus d’un domaine à suivre. Lire l'article du blog sur le domaine Bernard Millot

Si le domaine propose plusieurs cuvées parcellaires en appellation Meursault, il élabore également une cuvée village qui n'est autre qu'un assemblage des chardonnays issus de ses différentes parcelles. Cultivées en lutte raisonnée, actuellement en conversion vers le bio, les vignes sont implantées sur les sols argilo-calaires qui font la réputation de l’appellation.
Les baies vendangées à la main sont pressées lentement en pressoir pneumatique, puis les moûts sont débourbés entre 12 et 24 heures avant un entonnage par gravité en fûts de chêne. Emilien Millot fait un usage modéré des fûts neufs, les limitants à environ 10% pour préserver la fraîcheur aromatique de ses vins. Les levures indigènes enclenchent les fermentations, puis l’élevage se poursuit pendant douze mois, ponctué de bâtonnages réguliers, le matin et le soir. Les vins maturent quatre à six mois supplémentaires en cuves inox avant l’embouteillage.
A la dégustation, ce meursault dévoile un nez de fleurs blanches, d’amandes, et de pêches de vignes, accompagné d’un léger beurré. Ample, d’une belle matière, la bouche est équilibrée par une fine acidité. Une belle réussite.