Installé dans le Jura, Thomas Popy cultive l’essentiel en toute humilité, loin des projecteurs et des réseaux sociaux, mais avec un sens du geste et du vivant qui force le respect. Ses deux hectares de vignes se déploient sur de magnifiques terroirs répartis entre Montigny-lès-Arsures, Arbois, Pupillin et Mesnay, au cœur des plus beaux crus jurassiens. Issus de parcelles cultivées avec une grande exigence et beaucoup de patience, ses vins sont produits en quantités infimes dans une cave tout aussi confidentielle, à l’image de son créateur.
Avant de voler de ses propres ailes, Thomas Popy a appris aux côtés de vignerons emblématiques qui ont façonné le paysage des vins naturels en France : Pierre Overnoy, figure tutélaire d’Arbois ; Michel Guignier, ardent défenseur du Beaujolais nature ; et la regrettée Julie Balagny, installée sur les hauteurs de Fleurie. De ces maîtres, il retient une approche libre et instinctive de la vinification, sans intrants, sans sulfites, avec un profond respect du raisin et du rythme naturel des fermentations. Le vigneron mise sur la lenteur, la confiance dans le temps et l’écoute de la matière pour produire des vins sensibles, vibrants, profondément enracinés dans leur terroir.
Ses cuvées, souvent éphémères et très recherchées, se distinguent par leur finesse, leur fraîcheur, et cette capacité à exprimer le Jura sans exagération ni folklore. À travers ses bouteilles, Thomas Popy propose une expérience sincère, presque méditative, qui invite à ralentir et à renouer avec une forme de vérité paysanne.
Ces vins naturels, qu’on prendra soin d’ouvrir à l’avance, se marient parfaitement avec une cuisine régionale, simple et savoureuse. Ils sont l’expression d’une philosophie plus que d’un produit, et font de leur auteur l’un des artisans les plus singuliers et prometteurs de la scène jurassienne contemporaine.

Natif du Beaujolais, Thomas Popy s'est installé près d'Arbois dans le petit village de Mesnay en 2015, après plusieurs années à se former dans sa région natale auprès de vignerons nature, tels que Julie Balagny ou Jean Claude Lapalu. Il est aujourd'hui à la tête de 1,8 hectares de vignes, au lieu-dit Sous la Roche Maldru, qu'il cultive en biodynamie. Au chai, il pratique une vinification nature, sans intrants. Les chardonnays de cette cuvée sont vendangés à la main, pressés directement en grappes entières, puis les jus décantés 24 heures en cuve. Ce sont les levures indigènes qui déclenchent spontanément la fermentation, puis le vin est élevé en barriques anciennes pendant deux ans. L'assemblage des barriques est réalisé en cuves inox, puis le vin est embouteillé sans collage ni filtration.
A l'arrivée, un chardonnay délicat au nez d'agrumes et de fruits blancs, à la bouche tendue et salivante, soulignée d'un très léger toasté.