C’est au cœur de la région de Rio Negro, au sud de Buenos Aires, que comtesse Noemi Marone Cinzano, incontournable producteur de vin italien, et Hans Vinding-Diers, vigneron danois, reprennent le domaine vers 2004. Hans gère aujourd’hui le domaine avec son épouse. C’est dans un cadre idéal qu’ils décident de planter, en plus du malbec déjà présent, de nouveaux cépages tels que le merlot et le petit verdot. Ce ne sont pas les premiers à avoir installé leurs vignes là : dans les registres, ils ont trouvé des traces de plantation remontant à 1932. Ils s’agit donc d’un domaine de vieilles vignes. Le Río Negro coule à travers la vallée permettant d’irriguer les vignes selon un ingénieux système de canaux ce qui permet de participer à un travail durable et respectueux de la vigne. Si le Noemia Malbec fait la renommée mondiale du vignoble, d’autres cuvées emblématiques voient également le jour. Ces dernières sont travaillées avec minutie. En effet, après des vendanges réalisées entièrement à la main, les raisins sont triés délicatement afin de conserver les meilleures baies. Les vins sont ensuite élevés en fûts de chênes français, en demi-muids ou en cuves béton afin de produire certains des meilleurs vins d’Argentine. Le domaine travaille en biodynamie depuis 2008.

C’est la vallée de Rio Negro qui pose le superbe décor argentin de cette cuvée. Nommée d’après le fleuve qui traverse la Patagonie argentine, ce dernier jour un rôle très particulier puisque le domaine de la Bodega Noemia en fait une utilisation ingénieuse pour irriguer ses cultures. Pour assembler cette cuvée, le domaine se procure les meilleures baies de malbec et de merlot auprès de producteurs de la région de Mainque dont les parcelles sont administrées tout au long de l’année par les équipes de la Bodega Noemia. Cet assemblage est complété d’un léger pourcentage de petit verdot pour apporter des tannins plus structurés, et parfaire la puissance aromatique de la cuvée.
Vendangées manuellement, les vignes d’une cinquantaine d’années donnent de beaux fruits, pressés précocement pour conserver la souplesse des tanins. Les jus fermentent pendant 10 jours sans contrôle de température, puis sont élevés pendant 9 mois à 20% dans des vieux fûts de chêne français, le reste en cuves d’acier inoxydable pour limiter l’influence du bois sur les saveurs du fruit.