Giuseppe Quintarelli est tout simplement considéré comme une légende de la viticulture italienne et notamment de l'Amarone, un vin vénitien mondialement réputé. Malheureusement décédé en 2012, il gérait son domaine de 12 hectares situé dans les collines au nord de Vérone, au cœur de l'appellation Valopolicella à Negrar (500 mètres d'altitude). Perfectionniste, cet homme qui s'est fait connaître pour ses amarone della valpolicella classico et son recioto, ne commercialisait ses vins qu'après de longues années d'élevage. La fille de Giuseppe, Fiorenza a pris sa suite, accompagnée de son mari et ses enfants, Francesco et Lorenzo. Une équipe de quatre employés travaille également au domaine tout au long de l'année.
La viticulture au domaine est traditionnelle, inspirée des gestes ancestraux. La vigne n'est traitée que lorsque c'est absolument nécessaire (quand il pleut beaucoup par exemple). Aucun désherbant n'est utilisé car un travail du sol est privilégié. Les rendements sont maintenus au minimum par une taille rigoureuse et des vendanges en vert. Ces dernières s'effectuent assez tard, à bonne maturité. Les raisins sont récoltés à main, dans des petites caisses en bois, absorbant mieux l'humidité des grappes et conservant ainsi mieux les raisins. Les grappes sont inspectées avant d'être séchées pendant au moins 4 mois dans des chambres de séchage (pour l'amarone). Le chai a été modernisé pour permettre une meilleure qualité des vins. En somme, un domaine d'exception et confidentiel (60 000 bouteilles par an environ).

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Figure majeure du vignoble vénitien, le domaine Giuseppe Quintarelli (dont le vigneron légendaire a disparu en 2012) nous propose ici ce blanc liquoreux Amabile del Cerè IGT, un vin passito comme on l’appelle dans la région. Il s’agit d’une spécialité locale réalisée à partir de différents cépages tels que la garganega, le trebbiano, le chardonnay et le sauvignon blanc cultivés au sein de Cerè di Negrar, dans le finage de Vérone.
Pour réaliser ce vin passito, les grappes sont passerillées, c’est-à-dire qu’elles font l’objet d’un séchage traditionnel sur des claies. La vinification ne démarre qu’à la fin du mois de janvier et se traduit par un pressurage et une fermentation du moût enclenchée par les levures indigènes. La concentration en sucre est telle que cette dernière dure près de deux mois. Le vin fait ensuite l’objet d’un élevage particulièrement long dans des fûts de chêne français, entre cinq et six ans.
Vin de méditation par excellence, ce passito révèle une robe précieuse teintée d’or de laquelle s’échappent des parfums de fruits confits, d’épices douces, de vanille, de fruits secs (amande, noisette), de miel et de caramel. La bouche est sirupeuse mais équilibrée par une grande acidité naturelle utile à la sensation de fraîcheur et, surtout, au potentiel de garde.