Il faut grimper bien haut au sein de l’appellation argentine Lujan de Cuyo pour atteindre ce domaine éponyme. Fils de Jorge Riccitelli (élu « Meilleur Vigneron de l’année » en 2012 par Wine Enthusiast), Matías Riccitelli est donc à la tête de cette propriété de 20 hectares qui réalise de grands vins, élégants et raffinés à partir de vignes plantées entre 900 et 1800m d’altitude. Les cépages qu’il excelle à valoriser sont bien entendu, le malbec, mais aussi tant d’autres, la bonarda, le torrontés, ou encore le cabernet franc, le cabernet sauvignon, le chardonnay…
« Ma génération a un grand avantage, c’est le développement de la viticulture en altitude, ce qui n’existait pas auparavant » confiait-il à notre importateur. C’est l’art de ce vigneron et de ses pairs que d’apprivoiser l’altitude des Andes, son climat unique (du notamment aux nuits fraîches, aux variations de températures dans la journée, au vent), pour y faire de grands vins.
Pari réussi ! Ses vins sont soignés, équilibrés et frais, élégants et harmonieux, travaillés selon des méthodes respectueuses et sans herbicides. Gravité, cuves béton, amphores et quelques œufs accompagnent les barriques de bois. Matías est aussi à l’initiative de nombreux projets : un domaine en Patagonie, un nouveau chai, un restaurant… Un domaine à suivre !

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Direction la Patagonie, à la découverte de son vignoble et plus particulièrement de cette cuvée qui tire ses origines de la région viticole d’Allen, elle-même située dans la vallée de l’Alto. Les vignes s’épanouissent au sein d’un terroir qui bénéficie de l’influence de la cordillère des Andes et de l’océan Atlantique. Les vignes de torrontes (cépage qui compose cette cuvée) ont la particularité de ne pas avoir été greffées et ont été plantées sur place à la fin des années 1960. Elles sont incitées à puiser la quintessence du terroir dans un sol composé de calcaire, de limons et d’alluvions grâce à des méthodes de culture biologiques. Les grappes sont récoltées à la main, ce qui permet un tri sévère avant la vinification. La moitié de la vendange a fait l’objet d’une macération sur peaux tandis que l’autre a été pressée délicatement. Les levures indigènes enclenchent la fermentation qui a eu lieu dans des amphores en argile. Le vin a ensuite été élevé dans ces mêmes contenants pendant huit mois.
La dégustation dévoile un vin porté par des notes d’agrumes et d’épices comme le poivre blanc. Frais, tonique, ce vin est résolument taillé pour une garde d’une dizaine d’années.