Adeline Houillon et Renaud Bruyère. Voici deux noms de famille qui ne vous laissent certainement pas indifférents. Adeline est en effet la sœur d’Emmanuel Houillon (du domaine Overnoy) et Renaud quant à lui s’est notamment formé au domaine Tissot. Ces deux vignerons ont créé leur domaine en 2011 à partir de 75 ares de vignes situées à Arbois. Depuis, la superficie à plus que quintuplé, atteignant aujourd'hui les 5 hectares, répartis entre différents terroirs de Pupillin, Arbois et Montigny les Arsures. Ils y cultivent des cépages autochtones- tels que le savagnin, le trousseau, le poulsard et le chardonnay- selon des principes biodynamiques et les vinifient de la façon la plus naturelle qui soit. L'idée (ou la philosophie) ? Atteindre l'équilibre parfait entre terroir, millésime et cépage.
Le vignoble est travaillé en biodynamie (non certifiée)
Dans la même lignée, les vinifications sont naturelles et peu interventionnistes, aucun intrant n’est ajouté, du début à la fin et les vins ne sont pas collés.
L’objectif est d’exprimer pleinement le terroir, le cépage et le millésime et à en croire le succès des vins, le pari est réussi. Les vins du domaine Bruyère-Houillon sont prisés pour leur fraîcheur et leur minéralité, équilibrée par des matières amples et dotées d’un beau gras pour les blancs et des rouges gourmands, légers et fluides.

Un joli concentré de Jura dans cette cuvée composée à 65% ploussard et à 35% trousseau et issue de deux parcelles classées en appellation Arbois. Les « Nouvelles », orientée plein sud sur un coteau en pente raide à 430 mètres d’altitude, abrite des ploussards âgés de 65 ans, implantés sur des sols argilo-calcaires. Les trousseaux âgés d’une cinquantaine d’années poussent, eux, à 450 mètres d’altitude sur la parcelle des « Tourillons » et bénéficient d’un terroir de graves calcaires sur des marnes du Lias.
Cultivées en biodynamie, les baies sont vendangées à la main, égrappées à l’aide d’un crible avant de passer par une macération semi-carbonique de 32 jours. La fermentation, initiée par les levures indigènes se poursuit en fûts, avant un élevage de douze mois en barriques. Aucun intrant n’est utilisé, et les vins sont embouteillés sans collage ni filtration préalables. Il en découle un vin à la robe rubis, au nez où s’entremêlent petits fruits rouges, cerise, fraise, agrumes et bonbon acidulé. La bouche fraîche et digeste et peu marquée par les tanins. Un vrai vin de plaisir.