Archéologue de formation, Eishi Okamoto se dote d’un diplôme de biochimie et travaille au sein d’une cave coopérative locale avant de créer son propre domaine. Il commence en plantant 0,7 hectare de merlot. La culture est biologique, sous un climat marqué par des étés chauds et pluvieux.
En cave, le travail se caractérise par une faible adjonction de soufre. Les rouges sont réalisés avec des baies égrappées qui macèrent dans des contenants inertes, des cuves en acier inoxydables. Des pigeages sont entrepris quatre fois par jour et les raisins sont pressés avant d’être élevés en fût de chêne pendant un an. Les blancs, réalisés à partir de cépages comme le sauvignon blanc, pinot blanc, chardonnay et pinot gris, macèrent quelques temps avec leur peau afin d’offrir au vin une belle texture.
La production est très rare. Ceux qui ont eu la chance d’y goûter se remémorent avec plaisir ces vins et leur fraîcheur, vivacité, énergie et profil vibrant équilibré par une certaine opulence.

Installé dans la vallée de Yamanashi, à près de 800 mètres d’altitude, Eishi Okamoto cultive près de trois hectares de vignes, réparties en une dizaine de parcelles. Son domaine qu’il a baptisé Beau Paysage, en français dans le texte, jouit d’une vue exquise sur le Mont Fuji. Dans un pays au climat très humide, la culture bio est une gageure, mais Eishi Okamoto n’emploie aucuns produits phytosanitaires et adopte des pratiques de permaculture sans travail de la terre, pour préserver au maximum la vie microbienne des sols.
A Hum, est un pinot gris macéré sur les peaux en cuves inox, puis élevé en fûts anciens. Toutes les étapes de la vinification sont manuelles et réalisées avec une méticulosité extrême, y compris l’embouteillage par gravité. En une vingtaine d’années, le vigneron a acquis une telle réputation que ses vins élaborés en infimes quantités sont vendus avant même d’être produits. Très peu exportés, chaque bouteille est une occasion à ne pas manquer.