
Auvergne
Ah l’Auvergne ! Ce petit vignoble de Loire, encore peu connu des amateurs il y a quelques années est désormais sous le feu des projecteurs. Et pourtant, déjà Pline l’Ancien évoquait dans ses écrits les vignes de cette région, en 50 avant Jésus-Christ. Le vignoble auvergnat a même vécu une période assez prospère jusqu’à la fin du XIXe siècle, avant que le phylloxéra, le mildiou et la Première Guerre mondiale ne le réduise à néant. Les trains de marchandise sont alors davantage empruntés pour exporter la viande et le fromage… Jusqu’à ce que, au début des années 2000, des vignerons ne s’y intéressent pour replanter le vignoble. Cette nouvelle génération de vignerons est caractérisée par sa forte identité « nature ».
Les vins d’Auvergne sont produits des volcans d’Auvergne aux rives de l’Allier, sur un terroir tout à fait unique, puisque volcanique. Les sols sont tantôt constitués de marnes, de basaltes, de colluvions volcaniques, de granits, de calcaire argileux, de sables mais aussi de silice. Grâce au relief montagneux, le Foehn, vent sec et chaud, assèche les vignes et les protège des maladies. Là, le chardonnay, gamay et pinot noir, les cépages majoritairement plantés, donnent des vins singuliers, issus de l’IGP Puy-de-Dôme ou de 4 AOC, Côtes d’Auvergne, Côte Roannaise, Côte du Forez et Saint-Pourçain. Celles-ci ont remplacé en 2010 les nectars classés VDQS (Vin Délimité de Qualité Supérieure).
Aujourd’hui, les vins d’Auvergne naturels sont très à la mode, et activement recherchés aux enchères notamment. Pour preuve, ils font partie des seules régions dont le prix moyen a augmenté dans notre Baromètre des enchères 2024 (+7% par rapport à 2023). Vous ne pouvez manquer : Patrick Bouju, Aurélien Lefort, Jérôme Saurigny, Pierre Beauger, Mito Inoué, Vignoble de l’Arbre Blanc…