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Vins en vente : Bordeaux

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Bordeaux

Bordeaux est incontestablement la région viticole la plus célèbre au monde, à tel point que la ville, épicentre du vignoble girondin, est souvent qualifiée de capitale mondiale du vin. Les premiers vignobles y seraient apparus vers le Ier siècle de notre ère. Et depuis l’époque romaine jusqu’à aujourd'hui, ces vins ont influencé le monde entier. Le vignoble s’étend aujourd’hui sur plus de 90 000 hectares et s’articule autour de 65 AOC. Ici, se joue un duel entre la Rive gauche (Médoc, Graves et Sauternais) et la Rive droite (Libournais et Blayais-Bourgeais). Ces régions comprennent des classiques, des vins prestigieux, des crus classés et des grands vins de garde, mais aussi des petites pépites représentatives du nouveau visage du territoire, des vins bio, biodynamiques et parfois même des vins natures. Stop aux préjugés, Bordeaux se met à la page avec des vins souvent plus souples, fruités et gourmands, qui ne nécessitent pas nécessairement une longue garde. Région en plein renouveau, c’est le moment pour vous de plonger dans le grand bain (de Bordeaux).

1987
15(mise à prix)
1991
29(mise à prix)
2000
680(mise à prix)
2022
59
2022
29,50
2021
130
2021
50
22,05 par 6 | -10%
2021
24,50
2016
74
2016
35
1993
45(mise à prix)
1953
43(prix actuel)
2014
80(prix actuel)
2022
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2022
28,50
2021
45
2021
22
2020
45
2020
120(prix actuel)
67,50 par 3 | -10%
2019
75
Bolaire

Bolaire

2021
20
9 par 6 | -10%
Bolaire

Bolaire

2021
10
2021
30(prix actuel)
2010
60(mise à prix)
2005
54(mise à prix)
2000
20(mise à prix)
2000
30(mise à prix)
2000
30(mise à prix)
1993
72(mise à prix)
2006
7(prix actuel)
1966
13(prix actuel)
2020
34
2019
299
2019
40(mise à prix)
2003
40(mise à prix)
2005
30(mise à prix)
2022
A
295
2022
A
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261 par 6 | -10%
2021
A
290
2013
A
1 080(mise à prix)
2013
A
179(mise à prix)
2010
A
380
2008
A
180(mise à prix)
2008
A
140(mise à prix)
2007
A
120(mise à prix)
2007
A
120(mise à prix)
2006
A
149(mise à prix)
2005
A
87(prix actuel)
2004
A
360(mise à prix)
2004
A
360(mise à prix)
2004
A
1 080(mise à prix)
2004
A
240
2004
A
199
2004
A
162(mise à prix)
2000
A
420(prix actuel)
1998
A
400
1998
A
248(mise à prix)
1995
A
594(mise à prix)
1990
A
110(prix actuel)
1982
A
220(mise à prix)
2019
25(mise à prix)
2019
7(prix actuel)
2022
240
2014
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2018
20(mise à prix)
2022
35
2022
18
2021
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2021
18
Château Alcée

Château Alcée

2020
109
2020
40
18 par 6 | -10%
2020
20
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A
25
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18,90 par 3 | -10%
2021
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21
2018
A
20

L’histoire des vins de Bordeaux

L’histoire du vin de Bordeaux est une épopée millénaire, qui commence à l’époque gallo-romaine avec les Bituriges Vivisques, peuple celte installé dans la région de Burdigala (nom antique de Bordeaux), qui introduit la culture de la vigne sur les bords de la Garonne. Grâce au cépage biturica, résistant au froid, la viticulture franchit un cap au nord de la Gaule. Déjà à l’époque, des auteurs comme Ausone chantent les louanges des vins bordelais. Mais c’est véritablement au Moyen-Âge, avec l’union d’Aliénor d’Aquitaine et de Henri II Plantagenêt, que Bordeaux devient une place forte du commerce viticole, notamment avec l’Angleterre, qui tombe amoureuse de son fameux claret. Cette alliance historique propulse les vins bordelais sur la scène internationale, stimulée par la facilité logistique offerte par l’estuaire de la Gironde. Cet engouement donne naissance à une extension rapide du vignoble vers le Médoc, l’Entre-deux-Mers et le Libournais, jusqu’à la reconquête de l’Aquitaine en 1453, qui freine brutalement le commerce avec les Anglais.

Le XVIIe siècle marque une nouvelle révolution, avec les Hollandais qui drainent les marécages et influencent les styles de vin, privilégiant des rouges plus profonds et des blancs doux. Le château Haut-Brion innove en misant sur des sols graveleux et des vins plus corsés, amorçant l’ère du New French Claret. Pour la première fois, un cru est commercialisé sous son propre nom : un vrai coup de génie marketing avant l’heure. Le XVIIIe siècle consolide cette renommée avec l’essor du Médoc et du commerce avec les colonies, tandis que des négociants étrangers s’installent dans la région. Le vin de Bordeaux devient à la mode jusque dans les couloirs de Versailles.

Au XIXe siècle, les châteaux fleurissent, les vins de Saint-Émilion et Pomerol montent en puissance. C’est l’heure de gloire, symbolisée par le célèbre classement de 1855. En outre, les crises frappent : oïdium, phylloxéra, mildiou… Le vignoble est mis à rude épreuve. Il renaît constamment grâce à des solutions comme le soufre, les porte-greffes américains et la fameuse bouillie bordelaise. Le XXe siècle voit naître la réglementation des appellations, la création de l’INAO et du CIVB, qui cadrent et promeuvent la viticulture bordelaise. Les AOC structurent le vignoble, qui prend une dimension quasi mythique à l’international.

Au début du XXIe siècle, Bordeaux rayonne grâce à des critiques influents comme Robert Parker, qui façonne les goûts avec ses fameuses notes sur 100, propulsant certains crus au sommet de la hiérarchie mondiale. Mais cette uniformisation entraîne un bordeaux bashing, où certains amateurs délaissent ces vins jugés trop boisés, classiques, voire arrogants. Une crise salutaire : Bordeaux se remet en question, amorce un virage vers la viticulture bio, la biodynamie, voire les vins nature, avec des domaines comme Le Puy, Pontet-Canet ou Clos Puy Arnaud en figures de proue. Plus de souplesse, plus de fruit, plus d’authenticité : Bordeaux évolue sans trahir son ADN. Toujours capable de faire rêver le monde entier, la région reste une icône du vin en perpétuelle renaissance.

Aujourd’hui le vignoble bordelais connaît l’une des plus grandes crises de son histoire avec un arrachage de vignes sans précédent. Le vignoble a perdu près de 30 000 hectares en 20 ans, passant de 123 000 ha de surface viticole au début du siècle à 94 600 ha environ à ce jour. Les vignerons bordelais enrayent la surproduction qui plombe la région depuis deux décennies. Bordeaux est boudé mais n’abdique pas avec des millésimes exceptionnels comme 2022.

Les grandes régions de Bordeaux

Comme une sorte de derby, à Bordeaux, nous distinguons la rive gauche et la rive droite. Le paysage viticole s’organise autour de l’estuaire de la Gironde et, en amont, autour de ses deux affluents majeurs : la Garonne et la Dordogne. Le vignoble bordelais se divise en trois grandes zones géographiques emblématiques : la Rive gauche, au sud de la Garonne ; la Rive droite, au nord de la Dordogne ; et l’Entre-deux-Mers, qui, fidèle à son nom, s’étend entre ces deux cours d’eau.

La Rive gauche

La Rive gauche se distingue majoritairement par un sol graveleux, peu de relief et trois vignobles prestigieux. C’est en quelque sorte l’épicentre de la région. Nous y retrouvons 14 AOC réparties dans le Médoc, les Graves et le Sauternais. Ici, le cabernet sauvignon domine les assemblages pour des vin rouge charpentés. Pour les blancs, la rive gauche est bien connue pour ses vins blancs secs et liquoreux, produits à partir de sauvignon blanc, de sémillon et de muscadelle. Sur la Rive gauche, la taille moyenne d’un domaine est de 40 hectares. Rentrons dans les détails de chaque région.

Le Médoc

Pour tout amateur de vins rouges, le Médoc est un immanquable. C’est un territoire long d’une trentaine de kilomètres et large de moins de 10 km qui concentre près de 15 000 hectares. Cela représente 15 % du vignoble bordelais. Le Médoc bénéficie du climat parfait pour la production du vin avec de la chaleur, de l’humidité et du vent, permettant une aération constante des sols et de l’air environnant. Sur ces terres, le gel et les maladies se font rares. Le sol y est composé à majorité de graves. Ces petits galets roulés offrent un bon drainage des terres et restituent la chaleur du jour dès la nuit tombée permettant aux raisins d’atteindre une maturité parfaite. Nous retrouvons huit appellations différentes dans le Médoc : Médoc, Haut-Médoc, Listrac-Médoc, Moulis-en-Médoc, Margaux, Pauillac, Saint-Estèphe et Saint-Julien. Pour l’exposition universelle de Paris de 1855, Napoléon III officialise un classement des meilleurs châteaux, basé sur les prix et la qualité, qui se perpétue de nos jours. Nous y reviendrons en détail ultérieurement. En 2003, la région créée le classement des Crus Bourgeois qui récompense pour cinq ans les crus de trois catégories différentes. 170 châteaux sont classés dont 120 crus bourgeois, 36 crus bourgeois supérieurs et 14 crus bourgeois exceptionnels. Ce classement est révisé tous les cinq ans, la prochaine échéance est en 2030. Nous retrouvons aussi le classement des Crus Artisans du Médoc qui regroupe 33 petites propriétés familiales où perdurent la tradition de la vigne. Il est aussi révisé tous les cinq ans. Nous vous l’accordons, il y a de quoi se perdre.

Depuis de nombreuses années, la sous-région produit de superbes vins blancs secs. Une dénomination Médoc Blanc est en cours de pourparlers auprès de différentes institutions.

Pessac-Léognan et Graves

La région des Graves est la seule région française qui doit son nom à son terroir dit de gravas dans le dialecte régional. Ce sont des graviers apportés par la Garonne qui captent la chaleur du soleil pour la restituer aux vignes. En été, ils occasionnent aussi de la fraîcheur et un bon drainage des sols. Les vignes se plaisent sur près de 4 800 hectares le long de la Garonne. Pessac-Léognan est connu pour ses vins rouges d’une grande souplesse en laissant libre cours au cabernet sauvignon. Ici, le climat est plus frais en raison de la forêt des Landes qui se trouve au sud-ouest de l’appellation. C’est la seule région bordelaise où l’on produit autant de grands vins rouges que de grands vins blancs. Comme chaque sous-région veut apporter sa pierre à l’édifice, les Graves ont aussi leur propre classement élaboré en 1953. Ce dernier comporte 9 crus en blanc et 13 crus en rouge. Nous y découvrons des propriétés comme le Château Haut-Brion, Château Carbonnieux, Domaine de Chevalier ou encore Château Smith-Haut-Lafitte.

Sauternes et Barsac

Près de 1 900 hectares de prestige définissent la région du sauternais. Sur ces terres de graviers, l’oxymore le plus connu dans le monde du vin voit le jour : « pourriture noble ». Cette sous-région connaît un microclimat grâce au Ciron, un petit ruisseau qui dès lors qu’il rentre en contact avec la Garonne créé un phénomène de condensation unique formant un brouillard dès l’aube. Cette constante humidité (complétée par des après-midi ensoleillés et secs) favorise le développement du botrytis cinerea, un champignon qui déssèche les baies et apporte une grande teneur en sucre. C’est un phénomène qui fait la typicité du sauternais et de Barsac. Ici, le rendement est extrêmement faible. Il faut presque 10 pieds de vignes pour faire une bouteille ! Cette région est aussi érigée par le classement des grands crus classés de 1855 pour les blancs.

La Rive droite

Contrairement à la Rive gauche où les grands châteaux font la loi, la Rive droite se démarque par des propriétés plus intimistes et familiales avec une moyenne de sept hectares par domaine. Là, le sol se compose d’argiles et de calcaires formant des monticules peu pentus. Sur les 46 AOC de la Rive droite, le merlot règne en maître. La majorité des vins sont des rouges souples et équilibrés qui peuvent se boire dès leur jeunesse. C’est un vignoble dynamique qui cherche à sortir des sentiers battus avec des méthodes et des assemblages différents des standards bordelais.

Saint-Emilion

Le vignoble de Saint-Emilion est surnommé la « colline aux mille châteaux » en raison de ses vallons qui subliment le paysage de cette appellation. Ici, nous distinguons les vins de côtes et les vins de plaine. Les vins de côtes sont davantage corsés et charpentés alors que les vins de plaine sont particulières souples et harmonieux. Les 5 400 hectares de l’appellation Saint-Emilion profitent d’une mosaïque de sols conséquente avec la présence d’argiles, de calcaires, de limons, de silices, de sables et de graves. Le vignoble est longé par la Dordogne ; alors plus on s’en rapproche, plus le sol devient sablonneux. Sur ces terres, le merlot règne en maître. Craintif du réchauffement climatique, il est souvent accompagné du cabernet franc. Ce duo offre des vins opulents, équilibrés et fins. A Bordeaux, pas de jalousie possible, Saint-Emilion a aussi son classement. Bâtit en 1954, c’est un classement pris en charge par l’INAO qui est revisité tous les 10 ans. Accrochez-vous bien c’est complexe. Le classement distingue deux catégories : les grands crus classés et les premiers grands crus classés. 14 châteaux d’un côté, 71 de l’autre. Parmi les grands 14 premiers grands crus classés, nous découvrons les châteaux classés A (2) et les autres classés B (12). A titre d’exemple Château Figeac et Château Pavie sont les deux propriétés classées A alors que Château Beauséjour, Canon ou encore Clos Fourtet sont classés B. La révision la plus récente du classement a été effectuée en septembre 2022. Les châteaux Ausone, Cheval Blanc et Angélus, tous trois classés A, ont décidé de sortir du classement en 2022. A savoir que c’est a Saint-Emilion qu’est né le premier syndicat viticole français en 1884. L’objectif était une unification des vignerons pour se relever face au phylloxera. Depuis 2015, Saint-Emilion et son vignoble sont classés au patrimoine mondial de l’UNESCO. Depuis 2022, la totalité des vignerons de l’appellation Saint-Emilion pratiquent une viticulture durable et sont certifiés ou en cours de l’être.

Connaissez-vous les quatre appellations satellites de Saint-Emilion ? Nous retrouvons Saint-Georges-Saint-Emilion, Montagne-Saint-Emilion, Lussac-Saint-Emilion et Puisseguin-Saint-Emilion. 4 000 hectares de vignes qui profitent des terroirs relativement similaires à Saint-Emilion. Nous y trouvons d’excellents rapports qualité-prix.

Pomerol

Un prestigieux mont composé d’argile : voici Pomerol. Sûrement l’appellation la plus en vogue de la Rive droite reconnue pour des vins intenses, puissants et élégants. C’est une petite zone géographique de 800 hectares qui se partage en 140 propriétés dont… Petrus, rien que ça. Les autres propriétés mythiques sont : Le Pin (2,2 hectares), Lafleur (4,5 hectares), Vieux Château Certan (14 hectares)…

Le Libournais

Dans la région du libournais, Saint-Emilion et Pomerol font de l’ombre à des dénominations plus petites mais qui ont leur mot à dire. Parmi elles Fronsac et Canon-Fronsac. Quelques 1 000 hectares aux reliefs de calcaire donnent un air toscan à la région. Francs Côte de Bordeaux est la plus petite appellation de Bordeaux avec seulement 425 hectares. Nous y apprécions des vins rouges corsés et puissants ainsi que des vins blancs et des vins liquoreux. Pour finir, nous saluons les 2 500 hectares de Castillon Côtes de Bordeaux : un vignoble en pied de coteaux, près de la Dordogne, bénéficiant d’un climat continental et de sols forts en argiles et en calcaires.

Blayais et Bourgeais

Ces terres d’environ 9 000 hectares sont quelques peu sous-estimées depuis plusieurs années. Placées dans l’ombre du Médoc, de l’autre côté du fleuve, le potentiel du Blayais et du Bourgeais est grand. A la frontière avec la Charente Maritime, ce vignoble composé d’argiles et de calcaires était considéré par certains comme l’un des meilleurs terroirs de Bordeaux au XVIIème siècle. D’ailleurs à cette époque, les viticulteurs n’hésitaient pas à diversifier leurs activités en pratiquant une culture dite en joualles alliant vignes et céréales. C’est une région dynamique et qui profite d’un superbe climat avec l’estuaire de la Gironde ayant le même effet que dans le Médoc. Le Blayais et le Bourgeais sont des sous-régions dynamiques qui n’attendent plus que les consommateurs.

L’Entre-deux-Mers

En guise de bouc émissaire entre la Rive gauche et la Rive droite, nous retrouvons l’Entre-deux-Mers. C’est une sous-région qui porte bien son nom car elle se situe entre la Garonne et la Dordogne, entre-deux-fleuves. Un peu moins de 30 000 hectares d’argiles et de calcaires composent cet espace. Ici, les vignes jouissent de vallons sculptés par l’océan au fil du temps. Dans l’AOC Entre-deux-Mers, il est autorisé la production de vin blanc mais aussi de vin rouge depuis 2023 seulement. Nous y apprécions les appellations Graves de Vayres, Sainte-Foy-Bordeaux, Entre-deux-Mers, Côtes de Bordeaux-Saint-Macaire, Premières Côtes de Bordeaux mais aussi Haut-Benauge. Souvent, les blancs sont vifs et secs, et s’accordent merveilleusement bien avec des huîtres. Une grande majorité des ventes de ces vins est effectuée auprès des cabanes à huîtres sur le front de mer, proche d’Arcachon. L’Entre-deux-Mers est aussi une terre de vins blancs moelleux et liquoreux avec des dénominations telles que Cadillac, Loupiac mais aussi Sainte-Croix-du-Mont. En face de ces terres, sur l’autre rive de la Garonne, vous y retrouverez les terroirs de Barsac et de Sauternes. Plus de deux tiers de la production de ce vignoble est rouge, sous la dénomination Bordeaux Supérieur.

Les terroirs bordelais

Le vignoble bordelais profite d’une mosaïque de sols sous influence de l’océan avec la Garonne et la Dordogne. Sur la Rive gauche, nous retrouvons des graves. Ce sont des petits galets qui proviennent de l’érosion des Pyrénées et du Massif central apportés par les deux fleuves. Ces roches apparues lors de la période interglaciaires sont drainantes, filtrantes et permettent de restituer la chaleur, atout majeur concernant la maturité des raisins. Comme expliqué précédemment, ces petits cailloux rejettent la chaleur emmagasinée la journée pendant la nuit. Sur la Rive gauche, le paysage est relativement plat avec un point culminant à 43 mètres d’altitude, vallon qui a donné son nom à l’appellation Haut-Médoc. En plein cœur des appellations réputées du Médoc comme Saint-Estèphe, Saint-Julien, Margaux ou Pauillac, les vignes se plaisent sur des vallons aux pentes douces. Nous y retrouvons davantage de sédiments et de sables. Dans le Sauternais, les sols voient apparaitre des roches calcaires, recouvertes d’alluvions. Dans le nord des Graves, à Pessac-Léognan, il y est apprécié de nombreux cailloutis de quartz, de silex et de quartzites, rendant le sol plus qualitatif que dans le sud.

Sur la Rive droite, se mélangent des roches d’argiles, de calcaires, de sables et de quelques cailloutis. Ces sols apportent de la fraîcheur et possèdent aussi de grandes qualités de drainage. Dans le vignoble de Saint-Emilion, la molasse, la silice, le sable et l’argile complètent le socle calcaire présent en masse dans la région. D’ailleurs, c’est avec cette matière que le village a été construit. Du côté de Pomerol, des sables, des graviers, des galets et des argiles se sont déposés sur la molasse à l’origine du sol de cette appellation. A Bourg, le socle est majoritairement calcaire, recouvert de limons. Nous y retrouvons aussi des argiles, des graviers et des sables graveleux. A Blaye, l’argile et le calcaire dominent, accompagnés parfois par des silices et des graves.

Dans l’Entre-deux-Mers, les sols sont composés d’argiles et de calcaires avec une zone majoritairement faite de graves au centre de l’appellation Graves de Vayres.

Les cépages bordelais

Dans le vignoble bordelais, nous dénombrons neuf cépages principaux.

Le roi ici, c’est le merlot. Présent sur près de 60 % du territoire soit environ 69 000 hectares, c’est LA star de la région. C’est une variété craintive des coups de chaud et des maladies qui apprécie les sols frais argilo-calcaires. Chef de file des vins de la Rive droite, le merlot offre des vins ronds, puissants, acides et alcooleux (lorsqu’il n’est pas maîtrisé). Dans les assemblages, il apporte de la souplesse. Ensuite, le cabernet sauvignon fait office d’outsider. Planté sur plus de 20 000 hectares soit près de 19 % du vignoble bordelais, il est reconnu comme étant la source des plus grands vins de la Rive gauche. D’ailleurs, c’est sa terre natale car il apprécie les fameux sols des graves. Il est assez sensible à la sécheresse et aux maladies du bois. C’est une variété qui propose des vins puissants et d’une grande structure tannique. Un autre cabernet, le franc. Cépage connu comme étant le fleuron de la Vallée de la Loire, il a fait ses armes à Bordeaux. Il représente 8 % de l’encépagement de la région sur quelques 9 000 hectares. Cette variété n’aime pas la sécheresse. Elle développe des vins structurés au grand potentiel aromatique. Dans les assemblages, elle partage élégance, finesse et une belle trame aromatique. Derrière un grand vin de Bordeaux, il y a toujours du cabernet franc. Le petit verdot est aussi présent dans de nombreux assemblages mais il est limité à moins de 10 % dans la plupart des appellations. C’est un cépage peu vigoureux qui est fort en tanins et qui apporte souvent de la structure, de la puissance et une note épicée. Parfois présent dans des assemblages de la rive droite, le malbec est une variété peu utilisée à Bordeaux. Il est sensible aux chaleurs et aux maladies. Appelé noir de pressac à Saint-Emilion, le malbec offre des vins riches en tanins et fruités. Enfin, le carménère complète quelquefois les assemblages. Ce cépage autochtone peu vigoureux donne des jus tanniques, herbacés et poivrés. Sa réputation va au-delà des frontières car il est aussi appelé « bordo » dans certaines régions italiennes.

En blanc, le sémillon et le sauvignon blanc représentent tous les deux 5 % du vignoble de la région soit quelques 5 500 hectares. Le sémillon est une variété principalement utilisée pour les vins blancs moelleux et liquoreux. C’est le cépage utilisé pour faire certains des plus grands vins blancs liquoreux du monde. Il est effectivement propice au botrytis cinerea. Dans les vins blancs secs, il partage beaucoup de gras et une belle acidité. Dans les vins liquoreux, nous l’apprécions pour sa rondeur et ses arômes de miel et d’abricot. Capitaine de l’Entre-deux-Mers, le sauvignon blanc est le cépage de référence pour les vins blancs secs de la région. Il apporte vivacité, élégance, finesse et minéralité. Souvent assemblé au sémillon c’est une variété parfaite pour accompagner un plat de poisson. Ensuite, la muscadelle est une variété utilisée uniquement dans les assemblages. Assez fragile quant aux aléas climatiques, lorsque sa vinification est réussie c’est un cépage d’une grande aromatique. Enfin, nous retrouvons le colombard qui apporte de la tension. Planté sur 1 % du vignoble, il développe des notes hespéridés plaisantes à retrouver dans un vin. Nous apprécions aussi l’ugni blanc, le merlot blanc ou encore le sauvignon gris qui peuvent compléter les assemblages des vins blancs.

Avec le réchauffement climatique, les vieux cépages bordelais ont du mal à exprimer leur plein potentiel. Alors, depuis décembre 2020, l’INAO autorise six nouveaux cépages dans le vignoble de Bordeaux. En rouge, nous pourrions découvrir l’arinarnoa (croisement de tannat et cabernet sauvignon), le castet, le marselan (croisement de cabernet sauvignon et grenache) et le touriga nacional (célèbre cépage portugais). Pour les blancs, deux cépages font leur apparition avec l’alvarinho et le liliorila (baroque x chardonnay). Evidemment, pour ne pas dénaturer le style bordelais, ces cépages sont limités à 10 % dans l’assemblage des vins.

Le style des vins bordelais

L’atout de Bordeaux est la diversité de son offre viticole. En effet, même si la région est souvent rattachée à ses vins rouges tanniques et boisés, elle offre bien plus de choix que l’on imagine. Chez iDealwine, nous sommes persuadés que chaque consommateur et amateur de vins peut trouver une bouteille qui lui correspond à Bordeaux. Les grands châteaux ne représentent qu’une petite étoile dans la galaxie des domaines bordelais.

Par ailleurs, nous pouvons définir Bordeaux avec un style de vin bien connu :

  • Le vignoble bordelais est apprécié pour ses vins blancs secs fruités et frais à la grande buvabilité. Dans l’Entre-deux-Mers, les vins se distinguent par une trame aromatique sans artifice d’acacia, de citron et de pêche. A Pessac-Léognan et dans les Graves, les blancs sont davantage structurés profitant d’une trame aromatique plus complexe avec des notes de noisette, de pamplemousse et de pêche.
  • La région bordelaise est aussi adorée pour ses vins blancs moelleux et liquoreux aux notes d’acacia, d’ananas et de pamplemousse pour les plus onctueux. Les liquoreux de Bordeaux ont un style particulier avec des arômes de coing, de mangue, d’abricot, de miel et d’orange confite qui délivrent une richesse aromatique unique.
  • Bordeaux produit aussi des vins rosés ! Souvenez-vous de cette pub dans les années 2010 «Bordeaux Rosé !». Le liquide star de l’été se distingue ici par une couleur framboise et des arômes de rose, de fraise, de groseille, de pamplemousse. Il peut être frais et fruité mais aussi gourmand et légèrement tannique avec le fameux clairet.
  • Qui dit rouge dit Bordeaux, avec un duel palpitant entre la Rive gauche et la Rive droite. La plupart des vins de la région sont considérés comme étant corsés avec des tanins serrés, de beaux fruits et une belle acidité. A gauche, le cabernet sauvignon donne la loi en proposant des arômes de cassis, de mûre, de vanille, de café et même d’épices. Le style des vins de la rive gauche est puissant, structuré et avec une belle trame aromatique. Ce sont des vins de garde. A droite, le Merlot rythme les saisons avec des notes de cerise, de prune, de chocolat, d’épices et de truffe. Il permet l’élaboration de vins ronds, souples, frais et à boire maintenant.
  • Petite subtilité, la région bordelaise produit même des bulles avec du crémant et du crémant rosé. Ce sont des vins d’une grande fraîcheur aux parfums de citron, de noisette, de jasmin mais aussi de framboise, de groseille et de fraise.

Les spécificités de Bordeaux

Le système de la Place de Bordeaux

Comme toutes les régions viticoles du monde, Bordeaux a ses spécificités, et pas des moindres.

Tout d’abord, la région bénéficie d’un système commercial unique sur la planète avec des distributeurs intermédiaires entre les châteaux et les consommateurs, qui se nomment, les négociants. Ces entreprissent régulent le marché viticole de Bordeaux et réalisent près de 70 % de la totalité des ventes de la région. Parmi les plus grands négociants de Bordeaux nous comptons, Castel, Grands Chais de France, Jean-Pierre Moueix, Bernard Magrez ou encore Baron Philippe de Rothschild. D’ailleurs, iDealwine aussi fait partie des négociants de Bordeaux avec notre société LMGV. De plus, nous pouvons évoquer le métier de courtier, un intermédiaire entre les châteaux et les négociants qui concilient les affaires entre les deux parties.

Les primeurs

Les négociants achètent en primeurs. Autre particularité de Bordeaux ! En effet, ces intermédiaires achètent les vins avant la mise en bouteille, au printemps suivant les vendanges. Il s’agit en quelque sorte d’une réservation des bouteilles et cela permet aux châteaux de préserver une bonne trésorerie. Du côté des consommateurs, acheter le vin en primeurs permet de profiter de prix attractifs et de réserver ses vins dans le millésime en question. iDealwine possède son propre site primeurs sur lequel vous pouvez acheter des bouteilles dès le printemps. Ces particularités renforcent l’effet « millésime » des vins car le vignoble bordelais en dépend. Si une année n’est pas glorieuse, les châteaux risquent de perdre gros.

Le classement de 1855

Le classement 1855 a été établi par la Chambre de Commerce de Bordeaux sur demande de Napoléon III lors de l’exposition universelle de Paris. Il prend forme le 18 avril 1855. Le classement se base sur de nombreux critères comme la notoriété, la beauté du château mais aussi les prix de vente des vins. Il est fondé exclusivement sur les vins de la Rive gauche avec le Sauternes et le Médoc. Un seul des grands crus classés se trouve à Pessac-Léognan. La Rive droite est oubliée car dépendante de la ville de Libourne à l’époque. Ce classement n’a connu que deux modifications depuis sa création : le Château Cantemerle devient 5ème grand cru classé en septembre 1855 et le Château Mouton-Rothschild est promu au rang de 1er grand cru classé en juin 1973. De plus, la liste des châteaux s’est allongée passant de 57 à ses débuts à 61 crus de nos jours. Cela s’explique en raison des divisons de propriétés comme le Château Léoville qui fut divisé en trois (Léoville Barton, Léoville Las Cases et Léoville Poyferré) mais aussi le château Pichon Longueville en deux (Comtesse et Baron).

Voici la liste des grands crus classés de 1855 :

1er crus :
Château Margaux (Margaux), Château Lafite Rothschild (Pauillac), Château Latour (Pauillac), Château Mouton Rothschild (Pauillac), Château Haut-Brion (Pessac-Léognan).

2èmes crus :

Château Brane-Cantenac (Margaux), Château Durfort-Vivens (Margaux), Château Lascombes (Margaux), Château Rauzan-Gassies (Margaux), Château Rauzan-Ségla (Margaux), Château Pichon-Longueville Baron (Pauillac), Château Pichon Longueville Comtesse de Lalande (Pauillac), Château Cos d’Estournel (Saint-Estèphe), Château Montrose (Saint-Estèphe), Château Ducru-Beaucaillou (Saint-Julien), Château Gruaud Larose (Saint-Julien), Château Léoville Barton (Saint-Julien), Château Léoville Las Cases (Saint-Julien) et Château Léoville Poyferré (Saint-Julien).

3èmes crus :

Château La Lagune (Haut-médoc), Château Boyd-Cantenac (Margaux), Château Cantenac Brown (Margaux), Château Desmirail (Margaux), Château Ferrière (Margaux), Château Giscours (Margaux), Château d’Issan (Margaux), Château Kirwan (Margaux), Château Malescot St. Exupéry (Margaux), Château Marquis d’Alesme Becker (Margaux), Château Palmer (Margaux), Château Calon-Ségur (Saint-Estèphe), Château Lagrange (Saint-Julien), Château Langoa Barton (Saint-Julien).

4èmes crus :

Château La Tour Carnet (Haut-Médoc), Château Marquis de Terme (Margaux), Château Pouget (Margaux), Château Prieuré-Lichine (Margaux), Château Duhart-Milon (Pauillac), Château Lafon-Rochet (Saint-Estèphe), Château Beychevelle (Saint-Julien), Château Branaire-Ducru (Saint-Julien), Château Saint-Pierre (Saint-Julien), Château Talbot (Saint-Julien).

5èmes crus :

Château Belgrave (Haut-Médoc), Château Camensac (Haut-Médoc), Château Cantemerle (Haut-Médoc), Château Dauzac (Margaux), Château du Tertre (Margaux), Château d’Armailhac (Pauillac), Château Batailley (Pauillac), Château Clerc Milon (Pauillac), Château Croizet-Bages (Pauillac), Château Grand-Puy Ducasse (Pauillac), Château Grand-Puy-Lacoste (Pauillac), Château Haut-Bages Libéral (Pauillac), Château Haut-Batailley (Pauillac), Château Lynch-Bages (Pauillac), Château Lynch-Moussas (Pauillac), Château Pédesclaux (Pauillac), Château Pontet-Canet (Pauillac), Château Cos Labory (Saint-Estèphe).

Les accords mets et vins avec les vins de Bordeaux

Avec un vin de Bordeaux, les accords mets et vins sont multiples. Comme vu précédemment, la région offre une large gamme de flacons permettant de faire des accords divers et variés. Il est possible d’accompagner entièrement un dîner avec des vins de Bordeaux. Mais alors, quels sont les accords mets vins idéaux avec des vins de Bordeaux ?

Le vin blanc sec et fruité apportera de la fraîcheur et une certaine acidité à votre accord. Avec ce style de vin, nous vous recommandons des coquilles Saint-Jacques, des huîtres, un plateau de fruits de mer, une terrine de poisson ou encore du fromage de chèvre. Si le vin blanc sec est structuré et onctueux, il se distinguera par un apport de gras et de fraîcheur. Alors, il est préférable de l’associer avec un risotto, un saumon à l’oseille, un tajine aux citrons confits ou encore une volaille de Bresse braisée.

Le vin blanc doux fruité et moelleux partagera avec les mets de belles saveurs fruitées ainsi qu’une légère sucrosité. L’acidité n’est pas à négliger, le vin fera preuve d’une belle complexité. Les accords parfaits seront un magret de canard à l’orange, un chapon farci ou des sushis. Lorsque le vin blanc doux devient liquoreux, il développe une grande intensité, de la richesse et une grande complexité aromatique. Pour un accord réussi, nous vous proposons un bleu de Gex, un gâteau aux amandes mais aussi un foie gras.

Sur la rive droite, Saint-Emilion et Pomerol offriront des vins rouges ronds et structurés qui se distinguent par un joli profil aromatique et une grande onctuosité. Les mets qui sublimeront ces bouteilles sont un filet de bœuf en croûte, un camembert de Normandie affiné et un fondant au chocolat. Au cœur de la Rive gauche, les rouges médocains sont particulièrement puissants et intenses, ils amènent de la richesse, de la structure et de la complexité aux mets. L’accord parfait avec un médoc peut-être un agneau cuit au four, un vieux cantal et même un clafoutis aux cerises.

Les grands châteaux bordelais par appellation

Désormais, voici un classement des plus grandes propriétés bordelaises par appellations :

Commençons par la Rive gauche et la région du Médoc. A Saint-Estèphe, retenons Château Cos d’Estournel, Château Montrose et Château Calon-Ségur. Du côté de Pauillac, Château Lafite Rothschild, Château Latour et Château Mouton Rothschild ne sont pas à oublier. En redescendant vers Saint-Julien, nous découvrons Château Ducru-Beaucaillou, Château Gruaud Larose et les trois Leoville que sont Barton, Las Cases et Poyferré. Vers Margaux, des propriétés telles que Château Margaux, Château Palmer et Château Rauzan-Ségla sont à connaître. Dans le Haut-Médoc, Château La Lagune, Château La Tour Carnet, Château Cantemerle font leur trou alors qu’entre Listrac-Médoc et Moulis Château Chasse Spleen et Château Poujeaux prennent les devants.

A Pessac-Léognan, les infatigables Château Haut Brion, Château Carmes Haut Brion, Château Smith Haut Lafitte et Château Haut-Bailly se détachent. Dans les Graves, nous distinguons le domaine Liber Pater. A Sauternes, le légendaire Château d’Yquem suivi par Château Gilette mais aussi Château Guiraud. Non loin de là, à Barsac, Château Climens, Château Doisy Daëne et Château Coutet portent l’appellation.

Sur la rive droite, les vins les plus recherchés de Saint-Emilion sont Château Cheval Blanc, Château Ausone et Château Angélus. A Pomerol, l’indétrônable Petrus est suivi de près par Château Le Pin et Château Lafleur. Dans les satellites de Saint-Emilion, les vins les plus côtés sont Château de Bel-Air, Château Saint-Georges et Fleur Cardinal. Dans le reste du Libournais, Château d’Aiguilhe, Château Canon Pécresse et Château Le Puy sortent leur épingle du jeu. Pour finir, dans le Bourgeais et le Blayais, le vin le plus cher est Roc des Cambes.

Top des vins les plus chers de Bordeaux

Ce qui différencie Bordeaux des autres régions et notamment la Bourgogne, c’est sa palette de vins. Dans la région vous trouverez des icones à des prix élevés souvent dépassant la barre des quatre chiffres mais aussi des vins à moins de 15 € qui seront tout aussi appréciable. Avant de vous faire le top des vins le plus chers de Bordeaux, voici quelques cuvées à moins de 20 € vers lesquelles vous pouvez foncer !

Château de Francs - Les Cerisiers, Château Reynon, Clos des Lunes - Lune d'Argent, Le G de Château Guiraud, Lions de Suduiraut, Clos Floridène, Château Canon Pécresse, Château Belle-Vue, Château du Taillan, Clos Puy Arnaud - Cuvée Les Ormeaux … Il y a de quoi faire.

Voici le Top 20 des vins les plus chers de Bordeaux en 2024 sur iDealwine :

1.       Petrus 2010 (5 250 €)

2.       Château d’Yquem 1945 (4 250 €)

3.       Château Latour 1961 (3 950 €)

4.       Vieux Château Certan 1947 (3 900 €)

5.       Château Le Pin 2009 (3 208 €)

6.       Château Lafite Rothschild 1982 (2 700 €)

7.       Château Haut-Brion 1989 (2 125 €)

8.       Château Margaux 1948 (1 938 €)

9.       Château Mouton Rothschild 1959 (1 938 €)

10.   Château la Mission Haut-Brion 1959 (1 813 €)

11.   Château Lafleur 1990 (1 500 €)

12.   Château Pape Clément Solera PC4 Mil. 2000 2005 2010 2015 (1 250 €)

13.   Château Pavie 1945 (1 205 €)

14.   Château Cheval Blanc 1982 (1 188 €)

15.   Château Ausone 2005 (1 063 €)

16.   Château Lynch Bages 1920 (1 000 €)

17.   Château Montrose 1945 (886 €)

18.   Château Calon Ségur 1926 (813 €)

19.   Château Climens 1949 (788 €)

20.   Château Gilette – Crème de Tête 1959 (688 €)

Voici le Top 20 des propriétés les plus recherchées de Bordeaux en 2024 sur iDealwine :

1.       Petrus

2.       Château Mouton Rothschild

3.       Château Lafite Rothschild

4.       Château Margaux

5.       Château Haut-Brion

6.       Château Latour

7.       Château Cheval Blanc

8.       Château d’Yquem

9.       Château Léoville Las Cases

10.   Château Angélus

11.   Château Lynch Bages

12.   Château Montrose

13.   Château Pontet Canet

14.   Cos d’Estournel

15.   Château Pavie

16.   Château La Mission Haut-Brion

17.   Château Pichon Longueville Baron

18.   Château Ausone

19.   Château Palmer

20.   Château Pape Clément

Voici le Top 20 des seconds vins les plus chers de Bordeaux en 2024 sur iDealwine :

1.       Carruades de Lafite Rothschild 2018 (293 €)

2.       Les Forts de Latour 1982 (288 €)

3.       Chapelle d’Ausone 2005 (250 €)

4.       Petit Mouton 2015 (238 €)

5.       Pavillon Rouge du Château Margaux 1996 (213 €)

6.       Pensées de Lafleur 2005 (181 €)

7.       Le Petit Cheval 2011 (175 €)

8.       La Chapelle de La Mission Haut-Brion 2010 (165 €)

9.       Clarence 2009 (163 €)

10.   Alter Ego de Palmer 2001 (138 €)

11.   Le Carillon de l’Angélus 2015 (113 €)

12.   La Dame de Montrose 1989 (81 €)

13.   La Croix de Beaucaillou 1995 (81 €)

14.   Le Petit Lion du Marquis de Las Cases 2009 (65 €)

15.   Le Clémentin de Pape Clément 2010 (58 €)

16.   Réserve de la Comtesse 2010 (56 €)

17.   Les Hauts de Pontet-Canet 2009 (53 €)

18.   Les Pagodes de Cos 2000 (53 €)

19.   Les Tourelles de Longueville 2007 (52 €)

20.   Les Hauts de Smith 2002 (50 €)

Bordeaux Bashing

Depuis les années 2000, Bordeaux connaît un désamour de la part des consommateurs. Longtemps mené par une dynamique de surproduction et de viticulture standardisée, le vignoble bordelais en ramasse les pots cassés. Premièrement, le prix des grands crus bordelais s’est nettement envolé depuis plusieurs années. Le prix varie selon le millésime et la demande des amateurs, alors le vignoble est soumis à de la spéculation. D’après la Revue du vin de France, de 1986 à 2012, le prix des grands crus de Bordeaux a augmenté de plus de 700% ! A savoir que ces vins ne représentent qu’environ 3% des propriétés de la région. Quid des 97% restants ? Deuxièmement, annihilé par le célèbre critique de vin Robert Parker, Bordeaux a plongé dans une standardisation de ses vins pour plaire au critique américain aux goûts discutables. Capable de faire exploser la côte d’un vin, Robert Parker aime les vins rouges boisés et puissants, ce qui n’est pas le cas de tout le monde. Les vins de la région sont désormais en pleine renaissance. Troisièmement, le vignoble de la région Nouvelle-Aquitaine connaît une forte concurrence internationale, même s’il est l’un des plus connus dans le monde et se vend dans de nombreux pays. Parmi, les destinations les plus importantes des vins de Bordeaux nous retrouvons la Chine, les USA, la Belgique, le Royaume-Uni, le Japon, l’Allemagne, le Canada, la Suisse, les Pays-Bas et même la Côte d’Ivoire. Désormais, les amateurs résidents dans ces pays ont découvert de nombreuses régions tout aussi voire plus attrayantes comme le Languedoc-Roussillon, l’Italie ou encore l’Afrique du Sud. Ils sont aussi davantage attachés aux vignobles de leurs propres pays qui deviennent des concurrents de taille pour les Bordelais. Quatrièmement, qui peut encore garder ses vins pendant 10 ans ? Beaucoup d’amateurs d’aujourd’hui n’ont ni de cave, ni de place et encore moins l’envie d’attendre une quinzaine d’années pour déguster un flacon. Le vignoble de Bordeaux est en pleine révolution et propose désormais des vins à boire maintenant mais qui peuvent se garder plusieurs années pour les plus patients d’entre nous. Pour finir, nous entendons de nombreux consommateurs dire que Bordeaux n’est pas bio. C’est une région qui passe pour le mauvais élève alors que les efforts se multiplient dans la région. Regardons ça dans les détails.

Bordeaux et son engagement bio

Bordeaux est le 1er département HVE en France avec près de 3 000 exploitations viticoles certifiées au début de l’année 2024. C’est aussi le 1er département viticole bio avec près de 75 % des surfaces certifiées et en conversion vers une démarche environnementale. Entre 2012 et 2019, le vignoble bordelais enregistre presque 25 % de diminution d’émissions de gaz à effet de serre. Le Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux a même créé une démarche collective de RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises) en 2021 qui se nomme Cultivons Demain. Une manière pour l’interprofession de mettre en lumière des domaines aux nombreux efforts envers l’environnement. La Rive droite se place en cheffe de file, il faut savoir que l’AOC Saint-Emilion est la première du pays à atteindre un taux de 100% de propriétés converties ou en conversion vers une agriculture raisonnée ! Bref, Bordeaux n’est pas un cancre en matière d’environnement.